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Lola : les paysans subissent de plein fouet les conséquences de l’arrêt prématuré de la pluie

L’arrêt prématuré et intermittent de la pluie dans les sous-préfectures de Foumbadou, Gama Bréma et Guéasso dans la préfecture Lola, située au sud-est de la Guinée, affecte la campagne agricole. De quoi compliquer la vie des paysans qui vivent de leurs récoltes.

Les producteurs se plaignent de ce phénomène parce qu’il a fortement influencé la floraison des haricots et l’épiaison des champs de riz et maïs.

Interrogé par notre reporter sur cette situation, le maire de la commune rurale de Foumbadou, Alpha Kabinet Kourouma se dit très inquiet :  » avec l’arrêt prématuré de la pluie dans la zone de Lola, les effets néfastes se remarquent sur les cultures de riz et de haricot. Vous savez le haricot, quand il y a un arrêt de la pluie pendant deux semaines surtout pendant la floraison, les dommages sont incalculables pour les paysans. On a l’impression que c’est le changement climatique qui affecte le calendrier agricole et cela fait que les gens ne s’en sortent plus. Cette rupture de la pluie cause d’énormes dégâts depuis deux ans maintenant dans la zone de Lola. La coupe abusive du bois qu’a connue la sous-préfecture de Foumbadou, est aussi à pointer du doigt dans cette affaire. Car, c’est la forêt qui nous aidait à avoir une pluviométrie nécessaire. Mais si la déforestation est abusive, cela peut jouer sur la pluviométrie.  Pour moi aujourd’hui, il y a lieu d’étudier maintenant les méthodes de cultures et les services du secteur agricole doivent chercher des semences de courte durée pour nous conformer au temps. »

Karamo Condé, citoyen de la localité affirme lui que le réchauffement climatique est devenu un problème majeur pour les paysans qui ne vivent que de l’agriculture. « C’est devenu un problème d’appauvrissement des paysans, comme ici à Foumbadou où les gens prennent des dettes pour cultiver. Et si à la fin, ils ne se retrouvent avec rien, c’est déplorable ! L’homme est au centre de la destruction de la nature.  Si nous voyons que les pluies sont rares, nos cultures sont détruites par la sécheresse, tout est parti de la destruction abusive de la forêt et les feux de brousse », a-t-il déploré.

Baba Dramé, un autre habitant de Foumbadou affirme que l’arrêt prématuré de la pluie, affecte leurs champs qui n’ont pas donné cette année à cause du soleil et de la pluie.

« Dans les années 1997 jusqu’à l’année 2000, il y avait trois sociétés ivoiriennes qui coupaient les bois (Thanry, Seforgui et Diaby). Elles ont tout coupé à Foumbadou. Il est temps pour le gouvernement de prendre les choses en main, afin de sauver le monde paysan », a-t-il lancé.

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