Après l’annonce du résultat du baccalauréat unique, 287 candidats ont été admis dans la préfecture de Lola, ce qui représente un taux de réussite de 19 % sur 1669 candidats.
Dès la proclamation, les élèves et les parents ont exprimé leur regret quant au résultat obtenu par rapport aux années précédentes, où Lola avait eu un taux d’admissibilité de 79 %, au bac. Plusieurs candidats des autres préfectures avaient été encouragés à rejoindre Lola, afin de réussir leur Bac. Depuis l’annonce, les discussions se poursuivent dans les cafétérias, les marchés et autres lieux de rassemblement des élèves. Bon nombre d’entre eux font la demande, mais tous refusent de dénoncer la raison de la débâcle.
En réponse à une question, Monsieur Noungo Doré, responsable des ressources humaines à la direction préfectorale de l’éducation(DPE), répond : « avec un taux d’admission de 19 % c’est vraiment catastrophique.
C’est une sensation de déception à l’égard d’un échec. Je suis frustré, les années se suivent certes, mais les contenus ne sont pas similaires. Cette année, nous n’avons pas eu la génération qui travaille comme celles des années précédentes. Ce n’était pas le même courage que leurs aînés, lors de la révision cette année. À partir du mois de février, de nombreux élèves ne fréquentaient pas l’école. Ils ont participé à des groupes de révisions, constitués en dehors de l’école. Lorsque de telles équipes ne sont pas supervisées par les enseignants titulaires, le plus souvent, elles ne respectent pas les normes. On accorde davantage de confiance à la révision extrascolaire qu’au cours ordinaire. Les répercussions sont l’échec.
Cette année, toutes les mesures seront prises pour trouver le meilleur emplacement. Les parents et les élèves vont tirer les leçons de l’échec de cette année. »
Quant à l’affirmation de trahison qui a été avancée comme argument pour expliquer ce mauvais résultat, Monsieur Noungo Doré le balaie, d’un revers de la main « La trahison se trouve dans la confiance. La trahison se produit lorsque la confiance est présente. Personnellement, je rejette systématiquement l’introduction du groupe WhatsApp dans les écoles. Je me demande si on se rend à l’école pour affirmer que lorsque vous apprenez, il existe un réseau qui vous enverra un traité. Ce que nous savons, c’est qu’il existe un programme et ce contenu est enseigné par les enseignants et les professeurs. Ensuite, c’est le département de l’éducation qui évalue le contenu. Une fois que tu as une maîtrise du contenu, tu passes à la prochaine étape. Si quelqu’un établit un compte WhatsApp avec un autre, pour contourner les règles et se dit trahi par la suite, c’est vraiment incroyable. Il est impossible de porter notre jugement là-dessus. C’est tout simplement, un argument à rejetter, a-t-il relevé.
En parlant de l’usage des téléphones, monsieur Noungo Doré explique: « un élève ayant terminé le baccalauréat est venu me voir pour exprimer sa gratitude pour l’encadrement de l’examen. Selon lui, ce sont les parents ayant des ressources financières suffisantes qui peuvent acquérir des téléphones d’une valeur d’un million ou plus, pour leurs enfants. Ils nous posent des difficultés. En tant qu’élève, moi je conclue des petits contrats, afin de me nourrir et d’envoyer le prix du savon à mon père. Il est vrai que je manque de ressources, mais les sujets étaient accessibles. J’ai passé l’examen, sans être gêné par aucun superviseur. »
En ce qui concerne la fraude à Lola, « les principes et règlements généraux des examens stipulent qu’il est interdit de commettre des fraudes. En d’autres termes, il ne faut pas copier pour passer. Lorsque vous entrez dans le système de fraude, vous devez subir des sanctions. Car vous vous êtes préparés à votre échec et vous l’avez planifié et exécuté. Je ne fais aucune accusation à ce sujet. Chacun sait, qu’il est proscrit de prendre des documents ou des téléphones avec soi, dans la salle d’examen », a-t-il conclu.