Le mot de grève générale illimitée des enseignants contractuels lancé ce lundi 27 février à l’échelle du territoire, a été largement suivi dans la commune urbaine de la Lola et environs, a-t-on constaté.
Les cours ont été fortement perturbés dans de nombreux établissements scolaires publics où les enseignants contractuels constituent l’ossature du corps enseignant.
Joint par téléphone, Albert Soumaoro, le coordinateur des enseignants contractuels de Lola fait son constat de la journée : « nous avons fait un tour dans les différentes écoles de la commune urbaine de Lola. Le constat est satisfaisant pour cette première journée. Aucun enseignant contractuel n’était présent dans les salles de classe ce matin. Beaucoup d’enfants se sont retournés à la maison pour faute d’enseignants.
C’est le même constat qui se dégage à l’intérieur de la préfecture de Lola. Cela doit interpeller tout le monde surtout le gouvernement et le ministère de l’Enseignement Pré-universitaire. Nous sommes en contact avec nos amis des sous-préfectures. Aujourd’hui, on a dit à tout le monde que nous sommes en grève. Les classes ne sont fermées mais les cours sont perturbés dans les différentes écoles. Dans les collèges Tinhen-boulou, de Lola-centre et le lycée au niveau de la commune urbaine les classes tournent au ralenti. Parlant des difficultés depuis cinq mois, nous sommes en train de dispenser les cours dans les salles de classe. Nous n’avons pas reçu nos primes et pourtant, nous sommes des pères de famille. Nous sommes endettés jusqu’au cou. Certains sont dans les localités sans rien et ils ne savent pas comment payer les loyers. C’est devenu un problème difficile pour nous. Mais qu’est-ce qu’on peut faire ? Rien ! Ils nous ont promis et la promesse n’est pas respectée. Pour le moment, les enseignants contractuels vont rester à la maison. Notre moyen de recours c’est la grève pour revendiquer notre droit. »