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L’occupation anarchique des rues à Kindia : un véritable casse-tête pour les autorités locales

A peine installée, la nouvelle équipe communale a toujours du mal à débarrasser les rues de Kindia de leurs occupants illégaux qui obstruent la circulation.

Tous les jours, les principales artères de la ville sont envahies par des vendeurs au grand dam des autorités locales.

Les rues de Kindia sont aujourd’hui transformées en un marché par certains étalagistes. Chaque jour, ces vendeurs prennent d’assaut les principales artères de la ville dans l’optique de vite   écouler leurs marchandises.

Il n’y a pas de place à l’intérieur des marchés, voilà l’argument brandi par ces occupants illégaux pour justifier leur acte.

« Je revends les oignons et la patte d’arachide dans la rue. Nous vendons ici parce qu’il n’y a pas où s’assoir à l’intérieur du marché. Nous sommes conscients du danger que nous courrons, mais nous n’avons guère le choix. Il faut que les autorités nous trouvent des places pour nous permettre de quitter la rue. Chaque jour que Dieu fait, on nous chasse mais quelques temps après, nous y revenons », confie Maciré Camara, une étalagiste.

Abondant dans le même sens, Mafoudia Sylla, vendeuse ambulante souligne que c’est le moyen de pouvoir subvenir à leurs petits besoins.

« Ce marché n’est pas structurer, il n’y a pas de place et l’accès est difficile. C’est la raison pour laquelle de nombreuses commerçantes ne veulent pas rester à l’intérieur du marché. Ensuite dans le marché, on est confrontées à la présence des ordures et des odeurs pestilentielles qu’elles dégagent. Pour ne pas être contaminées nous sommes obligées de sortir du marché pour occuper les rues adjacentes. Sinon, nous ne trouvons aucun inconvénient à nous installer dans l’enceinte du marché s’il y a des places et si les conditions d’hygiène sont remplies », soutient-elle.

A Kindia, plusieurs campagnes de sensibilisations ont été jusque-là menées  sans succès par les autorités afin de mettre un terme à cette occupation anarchique des rues.

En tout cas pour l’administratrice du grand marché de Kindia, bat en brèche l’argument développer par ces vendeuses.

« Ce qui reste clair,  avec ces femmes vendeuses, il n’est jamais facile de travailler. Sans quoi tous les jours, la police communale intervient pour les déguerpir mais elles continuent toujours à faire la sourde d’oreille. On les a sensibilisées à plusieurs reprises sans succès. Il est bien beau d’accuser les autorités qu’il n’ya pas de places dans le marché, mais venez voir il y a suffisamment de places à l’intérieur. Elles nous disent que les clients n’acceptent pas de rentrer dans le marché, voilà tout leur argument lorsque nous les interpellons », a expliqué Aïssatou Sow, administratrice du marché.

Devant ce casse-tête, la nouvelle équipe communale, quant à elle, peine toujours à remettre de l’ordre dans les différents marchés de la commune.

« L’occupation anarchique du marché est notre préoccupation. Nous avons constaté avec regret que les citoyens ont complètement occupé le trottoir. Cela a fait objet d’un conseil communal à deux reprises et nous avons entamé une série de sensibilisations avant de prendre des grandes décisions, à cet effet. Ce marché sera totalement reconstruit bientôt. Donc pour le moment, il faut continuer à sensibiliser », a fait savoir Aboubacar Kéita, le Vice-maire.

 

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