« L’auteur que nous célébrons aujourd’hui s’inscrit dans la lignée de Cervantes (l’emblématique écrivain espagnol Miguel Cervantes) », a introduit Sansy Kaba Diakité, le directeur de la maison d’édition Harmattan-Guinée, qui parle d’un homme qui aimait le livre, la lecture et surtout l’écriture. Sansy Kaba Diakité a indiqué qu’il ne s’agit que de deux des œuvres posthumes de l’auteur. « Le reste suivra », a-t-il annoncé.
Dans « Chants et légendes mandingues », les textes de l’auteur font voyager dans le Mandingue d’antan. « Ces chants indémodables, aux messages forts, sont de beaux écrits qui nous donnent de belles leçons de vie, des leçons plus que jamais d’actualité dans un monde en perte de valeurs. Dans un style classique qui correspond parfaitement à ce type récit, le texte est écrit avec beaucoup de justesse, de poésie et de finesse dans les descriptions… », Peut-on lire sur la quatrième de couverture du livre de celui qui est décédé il y a 17 ans.
Quant à « Marqué par l’amour et la haine », il s’agit d’un roman qui est d’abord un hymne à la vie simple, pauvre, mais heureuse d’un petit village auquel l’auteur reste viscéralement attaché. « Il y passera d’ailleurs tous ses congés pendant sa carrière administrative. Ce village est, certes, d’écrit de manière idyllique, mais avec une précision qui subjugue. Cette précision s’applique également à la ville de Bamako en 1950, dans laquelle les Bamakois se retrouvent facilement aujourd’hui. A travers un amour profond entre une mère et son fils, le lecteur découvre la beauté des cérémonies traditionnelles en Afrique ou les péripéties de l’inscription à l’école française dans les années 1940 en Guinée…», est ainsi résumé ce roman autobiographique.
Damaro a aussi exprimé la fierté de voir les enfants de feu Karifa Traoré rendre ainsi hommage à leur père, à la différence de beaucoup de fils qui son plutôt aujourd’hui dans une logique de bataille pour l’héritage laissé par leur père.