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Liberté de la presse en Guinée : Entre avancées et obstacles

Le 3 mai de chaque année, l’humanité célèbre la Journée internationale de la liberté de la presse. Malgré une période difficile pour de nombreux médias audiovisuels, la Guinée gagne sept places dans le classement mondial annuel 2024 de Reporters Sans Frontières (RSF).

Ce classement surprend plusieurs acteurs médiatiques guinéens au regard du musulement dont la presse fait l’objet depuis novembre 2023. D’ailleurs, sur le site de RSF, il est mentionné une « remontée en trompe-l’œil (78e, +7) dans le Classement mondial de la liberté de la presse 2024 vis-à-vis d’autres pays, ne pouvant masquer une stagnation de son score global et une dégradation des indicateurs politiques et sécuritaires, du fait notamment de blocages discrétionnaires et abusifs d’Internet, ainsi que de suspensions et brouillages de plusieurs radios et télévisions. »

D’autres pays de la sous-région, habituellement bien classés, ont perdu de nombreuses places au classement de RSF. C’est le cas du Niger, du Mali et du Burkina Faso. Dans ces pays, l’accès à l’information se restreint de plus en plus avec la suspension de la diffusion des médias étrangers, principalement français tels que France 24, RFI et TV5 Monde.

Au Sénégal, la tension lors de la période électorale a conduit le pays à régresser. Aujourd’hui, il est classé 94e par RSF. Au Niger, le coup d’État de juillet 2023, « suivi de l’adoption par la junte de mesures jugées liberticides », a entraîné une chute de 19 places du Niger (80e). Par ailleurs, la situation au Burkina Faso est encore plus préoccupante (86e), avec une perte de 28 places, ainsi qu’au Mali (114e).

Devenue au fil des ans un désert de l’information, l’Érythrée (180e) est le dernier pays de ce classement annuel.

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