Sékou Koundouno et Ibrahima Diallo, respectivement responsable de stratégie et planification et directeur des opérations du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) ont été placés ce jeudi 12 mars sous contrôle judicaire par la chambre de contrôle et d’instruction de la Cour d’Appel de Conakry. Ils sont contraints de se présenter une fois par semaine au juge d’instruction.
Sur ce qui a pesé dans la balance pour parvenir à cette mise en liberté provisoire, Me Mohamed Traoré, un des avocats du FNDC précise : «Il y a quelques jours, nos clients Sékou Koundouno et Ibrahima Diallo ont été inculpés pour violence, outrage à agent, production, diffusion et mise à disposition d’autrui de données de nature à troubler l’ordre public, de la sécurité publique et de nature à porter atteinte à la dignité humaine. Sur la base de ces infractions, le juge d’instruction qui a été saisi a pris deux ordonnances de placement sous contrôle judiciaire. Nous avons relevé appel de ces deux ordonnances en nous basant sur le fondement de l’article 14 du code de procédure pénale. Comme il s’agit d’une question de liberté, nous avons engagé une procédure entre guillemet accélérée, afin d’obtenir leur mise en liberté. Dans notre requête, nous avons dénoncé les conditions dans lesquelles nos clients ont été arrêtés. Nous avons relevé l’appel, le fait que nous ne comprenons pas pourquoi nos clients ont été déférés devant le parquet de Mafanco dans la mesure où ils habitent dans le ressort de la juridiction du tribunal de première instance de Dixinn. Egalement, les faits qui leur sont reprochés sont censés être commis dans le même ressort. Ce qui fait que sur le plan territorial, la compétence de cette affaire devait être dévolue au tribunal de première instance de Dixinn. Nous avons aussi relevé le fait qu’ils ont été entendus hors de la présence de leurs avocats. C’est à l’examen de tous ces arguments et après que le ministère public ait reconnu que la violation des lois soulevées par la défense sont acceptables, le président de la chambre du contrôle et instruction a entrepris l’ordonnance et a ordonné la remise en liberté sous contrôle judiciaire de nos clients en les astreignant à se présenter une fois par semaine au cabinet de juge en charge du dossier. Cette décision est insusceptible de recours», explique l’avocat.
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