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L’Espoir renaît en Guinée : Quand le Colonel Mamadi Doumbouya Remet à Zéro l’Horloge Démocratique

Évidemment, le Colonel Mamady Doumbouya n’hésite pas Par exemple, la refondation du secteur de la douane. Donc il y avait 123 officiers supérieurs entre les recettes douanières et l’Etat ? L’Etat pouvait gagner combien de recettes douanières ?

Par ailleurs, cette note d’orientation tente d’attirer l’attention du publique guinéen sur un débat très important qu’est la question du système de gouvernement en Guinée, en particulier l’espoir démocratique porté au peuple souverain guinéen par le colonel Mamadi Doumbouya. Ceci est essentiel car depuis l’indépendance en 1958, il y a eu une tendance croissante à la concentration de l’autorité, le pouvoir étant de plus en plus centralisé entre les mains de quelques-uns, générant une crise de gouvernance proportionnelleà travers le pays. Cette déviation par rapport au système fédéraldémocratique de gouvernement ( il existe clairement trois branches indépendantes de gouvernement séparées : le législatif, l’exécutif et le judiciaire) a renversé l’espoir en Guinée depuis l’indépendance.

Ce qui a conduit en outre à l’absence d’élections libres, transparentes, équitables et d’un système judiciaire aboutissant à de nombreuses crises politiques en Guinée. Par exemple, actuellement, pour apaiser et abaisser les tensions ethnicopolitiques, beaucoup demandent au moins trois ans de transition. De plus, dans l’espoir d’élaborer une nouvelle constitution, le colonel Mamadi Doumbouya tente ainsi de remettre à zéro l’horloge démocratique en Guinée qui conduira à terme à un pays tous les citoyens se sentiront en sécurité et surtout les prospérités démocratiques et économiques sont dans un proche horizon. Pour cela, le CNRD devrait être à l’écoute de tous les Guinéens. Comme le disait Paul Kagame : « Écoutez davantage celui qui vous critique et moins celui qui vous loue. Apprenez d’eux et faites quelque chose à ces sujetsCar il ya certains qui ont peur de l’unité nationale et de la construction d’un pays sur la base d’idées.”

C’es pourquoi ce débat d’idées est nécessaire car pendant de nombreuses années de pouvoirs successifs en Guinée, la lutte et le rêve de nombreux Guinéens avaient toujours été l’autodétermination ou l’autonomie et précisément un système judiciaire équitable et équilibre pour tous. Sans doute, depuis l’indépendance, le système judiciaire en Guinée a toujours été unilatéral. Certains penseurs disent que le régime qui a remplacé celui colonial était bien pire que le système colonial lui-même en termes de justice à sens unique. Alors, disait Nelson Mandela : “Les vrais dirigeants doivent être prêts à tout sacrifier pour la liberté de leur peuple”.

En espérant que le colonel Mamadi Doumbouya et le CNRD sont l’espoir de ce leadership guinéen alors se présente une énorme opportunité de réformer le système judiciaire Guinéen. Car, la nouvelle autorité en Guinée devrait :

Promouvoir la sécurité de la communauté guinéenne à travers un système judiciaire équitable gratuit et équitable pour tous les citoyens.

– Assurer la justice et l’équité éthiques    dans le système judiciaire.

Intégrer les principes de justice réparatrice dans les communautés déjà impactées.

Créer des espaces de guérison communautaire.

Créer des pratiques policières justes et efficaces : adopter une approche de la police fondée sur les droits humains ; adopter des approches policières qui favorisent la légitimité de la police et la confiance de la communauté envers la police; établir des lignes directrices nationales sur le « recours à la force » ; veiller à ce que les contrats des syndicats de police favorisent l’équité et la responsabilité.

Promouvoir la justice dans les services provisoires et éliminer la détention provisoire inutile sans mandat d’arrêt émanent de la justice et éliminer la corruption entre l’accusé et le défendeur.

– Améliorer l’intégrité des poursuites judiciaires ; promouvoir des poursuites efficaces ; encourager la transparence et la responsabilité dans les décisions de poursuites et réduire les inégalités dans les poursuites judiciaire. Au clair, éliminer la parenté et le favoritisme dans le système judiciaire.

Garantir des procès équitables et une défense des indigents de qualité, exigeant une défense efficace des indigents et favorisant une représentation équitable du jury.

– Encourager les peines équitables, créer des pratiques de peineséquitables, restaurer la transparence et la responsabilité dans les peines de prison.

Garantir des conditions de détention décentes dans tout le pays en construisant des centres de détention décents et adéquates aux normes internationales, en respectant le droit des personnes incarcérées aux soins de santé, en respectant la dignité des personnes incarcérées.

Une fois le système judiciaire rétabli en Guinée, viennent donc les réformes démocratiques, economiques et financieres. Même si les mêmes partis politiques qui ont déjà défendu toutes ces aspirations démocratiques auxquelles tous les citoyens ont souscrit ne sont désormais plus bons. Comme l’écrivait le Cardinal Robert Sarah au colonel Mamadi Doumbouya : Depuis plus de cinquante ans, la Guinée descend inexorablement dans les profondeurs du sous- développement et de la misère endémique, et le peuple de Guinée ne fait que subir déception sur déception….

Pour le bien de la Guinée, travaillez de toutes vos énergies à renouveler la classe politique. Ne permettez plus que les leaders politiques abusent de notre peuple et le manipulent au gré de leurs intérêts   égoïstes.

Pour notre pays, il faut une nouvelle génération de leaders politiques qui aiment leur pays et leurs concitoyens et unissent leurs forces pour la paix, l’unité  et le développement des Guinéens  au lieu de les inciter à se haïr et à s’entretuer Et déjà il y a de l’espoir car après la refondation des forces de defense national, le Colonel Mamadi Doumbouya va vers la mise à la retraite de plusieurs fonctionnaires ce qui permettra à la jeunesse d’accéder à la fonction publique.

Partageant l’idéal du Cardinal Robert Sarah, le CNRD ne doit cédera aucune pression interne (partis politiques) ou externe (CEDEAO) car il faut au minimum trois (3) de ans de transition en GuinéeOrganiser les élections avec l’actuelle tension ethnico-politique et l’actuelle classe politique alors le CNRD se transformerait en arbitre d’un match de boxing ou l’arbitre lui-même participerait au combat pour séparer les protagonistes. En tant que tel, je pense que cela crée imprudemment un précédent pour le renoncement du gouvernement à la démocratie et pourrait finalement conduire à une concentration inextricable du pouvoir entre les mains de très peu d’élites commedepuis l’indépendance. Par consequent, la voie à suivre pour la Guinée est de s’engager en faveur d’une démocratie fédérale à part entière dans la nouvelle constitution. Cela pourrait être avancé par des mesures qui incluent l’abrogation de l’article de la Constitution qui définit les termes et les limites du pouvoir du président en supprimant progressivement les changements fréquents de la Constitution autorisant des mandats multiples pour le président de la Republique. Il s’agit d’un style de gouvernance, favorisant une participation égale de tous les niveaux de gouvernement, fournissant des ressources et améliorant la capacité des administrations locales. Ce qui garantit la confiance entre administrateurs et administrés et je pense, mettra le pays sur la voie d’une démocratie et d’un développements stables tant souhaité et aspiré.

La Guinée n’a pas d’autre choix que d’adopter un système fédéral de gouvernance démocratique à part entière. Il existe de nombreuses raisons de préférer le fédéralisme au système unitaire actuel. Premièrement, notre diversité ethnique fait du système fédéral le seul choix car il permet une participation plus large des citoyens à tous les niveaux de gouvernement. Deuxièmement, c’est ce pourquoi les Guinéens se sont battus contre le système colonial : la liberté de s’autogouverner et d’obtenir une solide participation aux affaires de l’État en influençant les processus d’élaboration des politiques et de prise de décision. Troisièmement, il garantit une répartition équitable du pouvoir et des ressources, et c’est peut-être le système le moins cher à gérer socialement. Quatrièmement, cela rapproche le gouvernement du peuple, le gouvernement n’est plus considéré comme une force étrangère de pillage, le gouvernement émane du peuple, et il existe pour s’assurer que ses intérêts et ses besoins sont pris en compte. Cinquièmement, il accélère à la fois le développement humain et économique car chaque communauté politique décide de ses propres priorités de développement et génère des ressources pour répondre à ces besoins.

Enfin, le système démocratique fédéral mène à une bonne gouvernance parce que chaque niveau de gouvernement est responsable devant le peuple et que les décisions sont prises ouvertement. Ces recommandations pourront être appliquées après la formation du gouvernement et la formation du Conseil National de Transition (CNT) en cours.

Ibrahima Tamba Yaradouno,

Economiste Doctorant, Professeur Adjoint d’Economie à Wayne State University Detroit, Michigan USA,

Tamba_y@yahoo.com

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