Elles se sont engagées sur le terrain pour partager les informations correctes et sensibiliser leurs communautés sur la COVID-19.
Face aux rumeurs et à la désinformation autour de la COVID-19 en Guinée, les femmes et les jeunes filles leaders membres du Groupe d’Actions Locales (GAL) de Pita et de Labé, avec l’appui de l’UNICEF, mènent des activités de sensibilisation pour informer et dissiper les rumeurs au sein de leur communauté.
De nombreuses rumeurs et croyances socioculturelles extrêmes circulent autour de la COVID-19, et elles influencent la volonté des communautés de respecter et d’appliquer ces mesures préventives. Beaucoup ne croient pas que la maladie soit réelle. D’autres pensent que la COVID-19 ne survit pas à des températures ambiantes élevées. D’autres rumeurs et croyances portent sur l’existence de remèdes naturels et religieux pour guérir cette maladie. Ces messages qui, la plupart du temps ne sont pas corrects, circulent plus vite que les messages officiels et constituent un obstacle à l’acceptation et au changement de comportement des communautés face à la pandémie.
« Lors des séances de sensibilisation, je reviens sur l’existence de la COVID-19 en prenant des exemples sur la fermeture de la Mecque qui a empêché le pèlerinage depuis l’apparition du virus. Plus loin, je leur parle de la nécessite d’utiliser les masques, de se laver les mains et surtout sur le respect des gestes barrières », explique Diallo Fatoumata Oury, membre du club des jeunes filles leaders de Labé et membre du GAL.
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Grace à ces messages, les communautés ont adhéré massivement et désormais de nombreuses familles se lavent systématiquement les mains avec du savon tout en respectant les mesures de prévention (distance d’un mètre entre deux personnes), explique Fatoumata Binta Barry : « En faisant ma tournée journalière, j’apporte toujours du savon avec moi pour reprendre les étapes du lavage des mains avec du savon et de l’eau. Je leur montre aussi comment porter et enlever le masque tout en suivant les étapes à savoir, se rassurer que le masque soit propre, se laver les mains avant de porter le masque et se laver les mains avant de l’enlever. Je distribue des masques lors de mes porte à porte. Je reviens sur les symptômes que certains confondaient au paludisme ou la fièvre typhoïde à savoir : une grande fatigue inhabituelle, avoir une fièvre modérée, ressentir une forte pression pulmonaire avec une sensation d’essoufflement, des maux de tête aigus accompagnés par de fortes courbatures, perdre l’appétit peu à peu, etc. »
La lutte contre la propagation du virus est devenue une priorité pour les femmes leaders membres du GAL surtout dans les zones de grandes affluences comme les marchés.
Convaincus de l’existence de la COVID-19 grâce aux sensibilisations menées par les femmes leaders, certains membres de la communauté, comme Ibrahima Bah, a pris ses deux doses de vaccins : « au début, je ne croyais pas à l’existence de cette maladie, grâce aux sensibilisations menées par nos mères et sœurs dans les quartiers, j’ai commencé à porter le masque et aujourd’hui, j’ai mes deux doses de vaccins », rassure-t-il.
Des émissions radiophoniques ont également permis d’apporter des précisions en vue de réveiller la conscience de la population contre cette pandémie.