De plus en plus de jeunes gens et de femmes de Lélouma, préfecture de la Moyenne Guinée, misent sur la promotion des produits locaux pour l’autonomisation des femmes et la lutte contre le chômage. Même s’ils manquent de moyens, ces jeunes gens et ces femmes sont attirés par l’agro-industrie, et compte par ce biais mettre en valeur des produits locaux dont le fonio, le riz, la poudre de manioc et le maïs, a-t-on constaté sur place.
Se battre pour l’autonomisation des femmes, lutter contre la migration, créer de l’emploi, offrir aux jeunes des opportunités en faisant la promotion des cultures vivrières sont entre autres les défis que se sont lancé Aboul Aziz Diallo et quatorze autres de ses paires dont neuf femmes. L’idée a été mûrie depuis des années mais les choses sérieuses ont démarré en 2016.
Aujourd’hui, cette équipe propose dans les marchés locaux des produits de marque locale comme le fonio, le riz, la poudre de manioc ou du maïs soigneusement traités, emballés dans des plastiques de un à dix kilogrammes et destinés à la consommation dans les familles d’une part et d’’autre part, ils proposent aussi des aliments pour du bétail.
Dans la même logique, Amadou Thiangué Diallo renchérit en ces termes: « nous nous battons pour l’autonomisation des femmes et la création de l’emploi pour les jeunes. Au sein de l’équipe, les femmes sont majoritaires et prioritaires. Nous ne sommes que six hommes contre neuf femmes. Pour parvenir à nos objectifs, nous misons sur la promotion des produits locaux. Et comme vous le savez, le riz, le fonio, le maïs ou le manioc que nous produisons n’a aucun produit chimique. Si nous faisons la promotion de ces produits locaux à l’heure où la consommation des produits bio est vraiment recommandée pour une bonne santé, c’est clair que ça va réussir. Nous sommes au début des activités mais nous comptons les dupliquer à travers tout le pays et même hors de nos frontières. Et pour ce faire, nous aurons besoin d’une main d’œuvre et des représentants pour faire tourner les activités. Pour le moment, on s’installe petit à petit et la sollicitation de nos produits se fait de plus en plus sentir », a-t-il souligné.
A la question de savoir comment il trouve la matière première, Aziz Diallo précise: « pour le moment, nous nous approvisionnons dans les marchés locaux. Mais à partir de la saison prochaine, nous comptons faire nos propres champs pour lancer des activités de grandes envergures. Et là aussi, nous aurons besoin des personnes pour accomplir ce travail. Nous profitons aussi de l’occasion pour appeler tout le monde à prendre l’agriculture au sérieux. C’est l’un des moyens les plus efficaces pour lutter contre la pauvreté. En tout cas nous, pour faire fonctionner cette activité, on a besoin d’avoir ces produits. Nous allons payer. Actuellement, nous avons des magasins de stocks et avec les commandes, nous devons avoir suffisamment de produits », lance Aziz Diallo.
Quant aux femmes interrogées, elles sont plus que jamais déterminées, selon elles à accompagner cette initiative, pour porter haut les produits de marque locale et ainsi subvenir aux besoins de leurs familles.