Un point de presse a été organisé ce lundi 4 juillet à la maison commune des journalistes à la Minière dans la commune de Dixinn.
C’est en prélude du lancement le 6 juillet 2022, du chapitre Guinée du Réseau des Femmes Leaders Africaines/African Women Leaders Network (AWLN).
C’est Kadija Bah, membre du Refamp, le réseau des femmes africaines ministres et parlementaires et membre du comité d’organisation du lancement qui a procédé à la lecture du projet de termes de référence pour la mise en place de AWLN chapitre Guinée.
Dans son discours, elle a rappelé que l’égalité entre les hommes et les femmes est considérée comme un principe fondamental de la démocratie et du respect de la personne humaine. Cependant, a- t -elle précisé, les violations des droits des femmes s’intensifient aujourd’hui dans tous les domaines à cause de l’expansion du fondamentalisme religieux et de la multiplication des conflits armés notamment en Afrique.
« Par ailleurs, les inégalités entre l’homme et la femme bien que présentes partout dans le monde, n’ont pas la même ampleur et ne revêtent pas la même forme. Elles varient d’une société à l’autre, d’où la nécessité de tenir compte des divers contextes sociaux dans leur analyse.
En Guinée, les femmes étaient plus nombreuses que les hommes en 1996. Elles représentaient plus de 51% de la population. Environ 72% d’entre elles vivaient en milieu rural.
Malgré leur nombre élevé, elles demeurent encore moins représentées dans les instances de prise de décision du pays aussi bien au niveau politico-administratif que communautaire. Comme le montrent des données récentes, ces femmes sont encore les moins instruites, les plus pauvres et les moins pourvues quand il s’agit des postes de responsabilité dans l’administration des affaires du pays.
Poursuivant, elle a affirmé que le taux d’alphabétisation est de 24 % pour les femmes contre 54 % pour les hommes alors que le taux de scolarisation est de 73,5 % chez les filles contre 88,4 % chez les garçons (MEPU/EC 2010).
Sur le plan de la gestion de la famille et de la communauté, Kadija Bah a déploré que les femmes ne deviennent chefs que sur autorisation des hommes ou en l’absence d’un homme majeur.
« Depuis la décennie des Nations Unies pour la femme de 1975-1985, les Etats et Gouvernements se sont mobilisés davantage pour la cause de la femme. La volonté politique d’améliorer son statut et de l’intégrer au processus de développement est de plus en plus stimulée (RGPH3-2014) », a- t-elle fait remarquer.
Plus loin, Mme Kadija Bah a annoncé que ce Réseau de Femmes leaders Africaines est la plateforme idéale pour les femmes leur permettant de parler d’une même voix, influencer les politiques, les lois et les programmes relatifs à l’équité, à l’égalité et à la parité entre les sexes afin de contribuer à l’émergence d’une société plus juste et respectueuse des droits humains dans un climat de paix et de développement durable (…).
Pour sa part, Mariame Diallo sy, présidente du Réseau des femmes ministres et parlementaires de Guinée a déclaré que la Guinée sera le trentième pays a installer le chapitre AWLN.
» C’est le leadership des femmes pour la transformation de l’Afrique par les femmes », a-t-elle fait savoir avant de rappeler les six domaines d’intervention que sont: paix et sécurité, participation politique, autonomisation des femmes rurales, leadership des jeunes femmes, inclusion financière et mobilisation sociale.
Etaient également présentes à cette conférence de presse, Kadiatou Konate du Club des Jeunes filles Leaders de Guinée et Mme Huguette Akplogan-Dossa, marraine de AWLN GUINEE. Cette dernière, venue aider à la mise en place de AWLN GUINEE Elle a rappelé que AWLN c’est 6 domaines d’intervention afin de ratisser large et ne laisser personne derrière et surtout, pour pouvoir compiler tout ce qui est fait dans le domaine du développement de la femme guinéenne.