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Le Procureur de la CRIEF à propos de la menace de mort contre lui : « c’est à prendre au sérieux»

Aly Touré, le Procureur de la Cour de Répression des Infractions Economiques et Financières (CRIEF) est sorti ce matin sur les antennes de la Radio Espace, pour apprendre à la population guinéenne, des menaces dont il est victime ces jours-ci.

Le procureur dit avoir trouvé devant le portail de la cour où il habite, un papier qui a été déposé la nuit dernière par des inconnus. Ce papier contiendrait des messages de menaces de mort.

« …J’ai reçu trois papiers glissés sous ma porte la nuit… J’ai saisi le commissariat le plus proche pour le constat. J’ai informé le ministre de la Justice, le Col Balla Samoura… toutes ces personnalités ont été informées. J’attends le retour de l’huissier de justice avec le constat pour porter plainte contre X », promet-il avant de poursuivre.

« En fait ce n’est pas devant la porte de la chambre, mais plutôt devant la porte de l’appartement… J’ai deux gardes rapprochés, mais ils ne passent pas la nuit avec moi. Parce que la cour dans laquelle nous sommes, a un vigile… Donc, mes deux gardes de corps rentrent chez eux le soir et reviennent à six heures me prendre pour aller au travail… C’est vrai, pour le travail que je fais, il faut renforcer ma sécurité, mais pas pour autant dire que je suis en pâture ! …On m’a affecté deux gardes de corps qui sont avec moi. C’est moi qui leur ai dit de rentrer chez eux le soir pour qu’ils reviennent le lendemain parce qu’il y a gardien dans la cour. C’est pour vous dire que je ne suis pas jeté en pâture, peut-être il faut revoir ce dispositif un peu plus sérieusement… c’est tout ! »

Est-ce la première fois que le Procureur reçoit des menaces ?

A cette question, Aly Touré répond qu’il a été plusieurs fois menacé. Mais cette fois-ci, avec une menace sur du papier couché et déposé devant la cour qu’il habite, ça l’air sérieux. « Moi, je suis un procureur. Ce n’est pas la première fois que je reçois des menaces. J’ai géré des dossiers dans lesquels j’en ai reçues…. Bon, ça ne m’ébranle pas. Parce que notre travail va avec… De toutes les façons, on prendra des mesures pour ne pas que le pire arrive.

 A date, c’est juste le constat qui est fait. Nous sommes en train de travailler ; on n’a pas encore d’éléments concrets… L’enquête ne fait que commencer. On va établir la lumière autour de ça. Pendant ce temps, l’enquête continue. On travaille. A Kankan quand je gérais le dossier EDG, les menaces venaient par téléphone en messages texto avec des numéros qu’on ne pouvait pas tracer. Les menaces par écrit sur du papier couché, c’est la première fois. Et c’est à prendre au sérieux. Toutes les menaces sont à prendre au sérieux. Ce n’est pas pour rien que le législateur a pris des mesures contre la menace. »

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