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Le Premier ministre nommé : que peut-on en dire ?

D’abord, que le CNRD tient ses promesses ! Avec cette nomination, il a encore traduit, en plus des multiples symboles forts qu’il a déjà posés, sa détermination à mener à bien et de façon graduelle la transition engagée depuis le 05 septembre dernier. Déjà, une feuille de route est définie, l’ossature du futur gouvernement connue. Pour impulser le fonctionnement normal du pays, dans tous les domaines, l’on n’attend plus que l’habillage final qui va meubler les différents compartiments de l’appareil étatique.

Un second aspect qui retient l’attention, c’est le consensus observé autour de la personnalité choisie. De partout, l’heureux élu a recueilli des avis favorables et des dispositions d’esprit portées à lui accorder une totale confiance. Son expertise et sa longue expérience à l’international ne souffrent d’aucun doute. Une telle unanimité est aussi l’expression réitérée de l’estime ou de la sympathie à l’endroit d’un homme pour les vertus de patience et de discrétion dont il a fait montre, en même temps que d’autres, dans le passé.

On se souvient que le destin lui avait fait un clin d’œil, bien des années auparavant. En effet, lorsqu’il s’est agi de trouver la solution pour une sortie de crise suite aux revendications qui ont fortement secoué le pays en 2007, une liste de quatre hauts cadres ‘’premiers ministrables ’’ à laquelle il faisait partie, a été proposée au Général Lansana Conté.  Le choix s’est porté sur M. Lansana Kouyaté. On connaît la suite. Les trois autres nominés, non cooptés, ont dû attendre, parmi lesquels M. Mohamed Béavogui. Et voilà que pour lui, l’heure arrive enfin, presque quatorze ans après !

Ainsi peut-on se convaincre que le destin interpelle toujours chacun de nous et que dans la vie, en toutes circonstances, la patience est toujours payante.  Dans l’entracte entre ces deux périodes, l’opinion a noté que lui et les autres se sont toujours montrés humbles et discrets, tout en restant hautement compétitifs. Non plus, il ne se sont point départis de la constance, porteuse d’espérance.

C’est cet homme neuf qui nous arrive. Il est guinéen, au sens propre du terme, sans appartenir à aucun des sérails qui animent le débat politique chez nous. Son long éloignement du pays, pour ses charges à l’international, ne l’a pas coupé de ses attaches avec ses racines et son pays. Aussitôt installé, il imprime ses marques en adéquation avec la charte définie par le CNRD.

Il entend se démarquer et placer les charges dont il est investi, au-dessus de la mêlée pour garantir le succès de sa mission.

A nous de lui assurer la victoire, en lui évitant les embrouilles dont certains parmi nous sont coutumiers.

Le système dont nous voulons nous défaire est dur à annihiler. Il a ses métastases dans tous les compartiments de la vie de notre nation. Depuis notre indépendance, nous en sommes à six présidents et seize premiers ministres. Nous en sommes encore à attendre que le développement souhaité se traduise dans les faits, concrètement parlant.

Les premiers ministres qui se sont succédé ont connu une durée de service et des fortunes diverses dans l’exercice de leurs fonctions. Les uns s’en sont sortis honorablement et à bon compte. Hélas, d’autres n’ont pas connu la même gloire. Il n’y a pas à refaire l’histoire en citant des cas.

Il faut juste rappeler que cet autre PM qui nous arrive est encore tout vierge. Nous devons par patriotisme, lui éviter les ‘’souillures’’, sources d’échec. La distraction, la flagornerie, le népotisme, le clanisme, la stigmatisation, l’ethnocentrisme, la médisance, la haine et le rejet de l’autre sont de ces comportements que certains de nos compatriotes, surtout les médiocres, manipulent avec aisance pour troubler la cité et se faire une place au soleil.  Les écouter conduit à se détourner des objectifs fixés. Il faut s’en abstenir par tous les moyens.

Nous sommes déjà avertis que le nouveau PM, de même que le CNRD sont venus pour une transition. Un temps nettement insuffisant pour assurer le développement du pays, mais qui leur permet néanmoins de bâtir le piédestal sur lequel ce futur développement tant espéré par tous, va reposer. Aidons-les de toutes nos forces, de toute la fibre patriotique qui vibre en nous, à rendre ce socle des plus solides qui soient, pour une meilleure projection de notre cher pays dans l’avenir. Pour que germe et se développe une nouvelle Guinée, plus radieuse, plus forte et plus prospère.

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