Les responsables du Programme de renforcement de la compétitivité et l’accès au financement des PME (PRECOP) ont tenu une session de travail à leur siège de Petit Simbaya, dans la commune de Ratoma, ce mardi 29 décembre 2020.
Ladite session a porté sur la connaissance du PRECOP, les résultats obtenus auxquels il est parvenu pendant l’exercice 2020, année à laquelle le projet est entré en vigueur, notamment en termes de financements, d’accompagnements, de recrutement d’experts et de mise en place de tout le processus.
A cet effet, le Coordinateur du Programme de renforcement de la compétitivité et l’accès au financement des PME a dit que le PRECOP est un projet initié par le ministère de l’Industrie et financé par la Banque mondiale à hauteur de 30 millions de dollars US, dont 15 millions en don et les 15 autres en crédit.
Le deuxième élément de la rencontre a porté sur la restructuration. Avec La survenue du Covid-19, les panelistes ont déclaré s’être rendus compte que les entreprises privées ont été victimes. Heureusement, l’Etat guinéen a pris un décret le 29 mai 2020 qui institue un fonds de garantie.
Dans le cadre de ce projet donc, la Banque mondiale, selon le Coordinateur général, va mobiliser un montant d’environ 7 millions de dollars US. Et que cette manne financière sera mobilisée pour l’accompagnement de ce fonds de garantie, la mise en place de l’assistance technique de toutes les institutions de micro-finances et les institutions bancaires et l’équipement de l’unité de gestion indépendante que l’Etat va mettre pour gérer ce fonds de garantie.
Résultats à mi-parcours
Malgré la survenue du Covid-19, Cheick Santigui Camara s’est félicité des résultats obtenus. « Nous sommes à environ 55% des résultats projetés, l’essentiel étant consacré à la mise en place des structures de recrutement d’experts. On a créé un centre d’appui aux PME qui est financé par la Banque mondiale et qui va recevoir nos structures dédiées à recevoir les PME, les former, les orienter vers les grandes entreprises pour avoir des contrats et vers les banques pour bénéficier des crédits », a-t-il, entre autres, énuméré.
De son côté, le Secrétaire général du ministère de l’Industrie et des PME, par ailleurs, président du Comité de pilotage du PRECOP a dit que tout est aujourd’hui en train d’être fait pour qu’en 2021, avec la restructuration du projet lancé avec la Banque mondiale, le retard de la première phase puisse être rattrapé et que les objectifs de 2021 soient atteints. « Ce qui va nous amener à peu près à près de 50% de taux de réalisation sur la durée du projet », a rassuré M. Alsény Sylla.
Rappelant le contexte d’initiation du PRECOP, l’orateur a déclaré être parti d’une expérience avec la Banque mondiale dans le cadre d’un premier projet. Ce qui aura permis de ressortir tous les problèmes que ressentent les PME. Mais il y a des éléments importants, vu le niveau de développement du pays, qui n’étaient pas pris en charge. Notamment l’accès aux financements pour les PME, l’accès aux marchés et surtout la garantie du système de crédit. Alors qu’avec le PRECOP, les PME peuvent désormais accéder aux marchés ou à la commande publique de l’Etat, mais aussi à la commande privée.
Pour sa part, le Directeur général d’Afriland First Bank a salué l’idée qui a prévalu à la mise en place du PRECOP. Car, pour Guy Laurent Fondjo, celui-ci permet au secteur privé et au secteur public de s’asseoir autour d’une plateforme et de regarder les problématiques de financement au moment où on assiste à la numérisation à grande échelle des systèmes d’information et surtout une grande composante de sécurisation avec le système d’information de crédit et le bureau d’information de crédit.
« Tout cela contribue à assainir l’environnement et facilite l’accès aux crédits à un plus grand nombre. Donc, ça facilite le travail des banques qui se sentent plus rassurées dans leur processus d’octroi de crédits. Et cela est appuyé par un fonds de garantie, parce que l’Etat, à travers ce programme, veut mettre en place un fonds de garantie, mais une garantie qui devrait être une garantie intelligente et qui devrait contribuer à booster l’économie. Les gens ne devraient pas considérer cela comme un don, mais une garantie qui permette d’accompagner les entreprises sur la durée et surtout que ce soit pérenne. C’est pourquoi il y aura un mécanisme de partage des risques entre la banque, le client et l’Etat, afin que cette garantie », a-t-il évalué, en concluant.