La faitières des gestionnaires des ressources humaines (COGUIPRO en abrégé), a tenu l’une de ces activités phares ce vendredi 13 janvier 2023. Il s’agit notamment du café RH (Ressources Humaines) qui a connu sa première édition en avril dernier. Au compte de la deuxième édition de cette activité, le Café RH s’est tenu sur le thème : « le Renforcement des Relations avec les Services Publics partenaires des professionnels RH« .
Dans le sens du thème retenu, l’activité a réuni entre autres, les ministres et/ou les secrétaires généraux du Travail et de la Fonction publique, de la Formation professionnelle et l’Emploi, de l’Enseignement supérieur et des Transports, Félix Lamah, membre fondateur dudit conseil, l’Inspecteur Général du Travail, l’AGUIPE, l’ONFPP, et tant d’autres acteurs du domaine.
Selon la présidente du COGUIPRO, en organisant le présent café RH sous le thème choisi, l’objectif est de créer un cadre permanent de dialogue et de concertation, entre le Conseil et ses partenaires des services publics, en charge des lois et normes de travail. Mais aussi, de l’emploi, de la formation et autres domaines d’activités liées aux RH, à travers des rencontres formelles et régulières.
« Nous nourrissons l’espoir qu’à partir de ce cadre, nous pourrons résoudre les nombreux problèmes auxquels nous faisons face et assister les services compétents de l’Etat dans l’accomplissement correct de leurs missions. Pour ce faire, nous souhaiterions participer à tous les travaux, débats et discussions sur les projets de réformes des lois sociales en Guinée, que ce soit le Code du travail, le Code de la Sécurité Sociale, le Code des impôts, le Contenu local ou leurs textes d’application« , a indiqué Mme Diallo Hadja Issagha, présidente du Conseil Guinéen des Professionnels en Ressources Humaines.
Dans le même ordre idée, la présidente du conseil à mis l’occasion à profit pour attirer l’attention des partenaires, sur les problèmes auxquels le conseil est confronté, notamment, le Code du travail comportant selon elle, des insuffisances qui rendent son application parfois difficile. Il y a aussi plusieurs textes qui sont caducs, des dispositions qui ne s’adaptent pas à nos réalités. Il y a également plusieurs services publics n’ont pas les moyens de leurs missions et le manque de politiques publiques constituant un autre goulot d’étranglement.
Pour y remédier, le COGUIPRO invite à créer une véritable synergie d’action avec toutes les parties prenantes de la fonction. « Les écoles et les universités doivent réussir à développer chez les sortants les compétences dont les entreprises ont besoin. Les entreprises doivent donner la formation professionnelle continue à leurs employés. L’Etat doit créer les conditions nécessaires pour encourager et soutenir l’apprentissage, la formation professionnelle et l’emploi », a déclaré Mme Diallo Hadja Issagha. Avant de réaffirmer « la disponibilité du Conseil à accompagner les départements respectifs dans tous leurs efforts de conception, d’élaboration et de mise en œuvre de textes législatifs et règlementaires dans le domaine du travail, ainsi que de renforcement des capacités humaines et institutionnelles ».
Dans son discours de circonstance, le ministre Julien Yombouno a félicité les initiateurs de ladite activité qui, selon lui, doit se perpétuer avec des groupes spécifiques bien structurés sur des thématiques.
Par ailleurs, dans le sens des inquiétudes soulevées par la présidente du COGUIPRO, le ministre Yombouno a souligné que : » nous avons besoin de ces professionnels pour la plupart du secteur privé, pour nous aider à mieux concevoir des outils, à amender des textes régissant la législation du travail, nous aider à mettre en place des systèmes et plates-formes pour une meilleure gestion des ressources humaines. Je pense qu’on va continuer ce genre d’échange soit de façon bilatérale soit de façon générique (...) ».
Créé il y a 9 ans, le Conseil compte à ce jour plus de 180 membres, et a pour vocation de professionnaliser et promouvoir la contribution stratégique de la profession RH au succès des entreprises. En participant activement à l’amélioration des lois et normes de travail en République de Guinée.
Pour ce faire, il organise diverses activités dont entre autres des déjeuners de travail, des diners débats, des journées d’études, de discussion et de réflexion, des séminaires et ateliers thématiques, des visites d’entreprises, des cafés-RH d’où cette deuxième édition.