Dans le cadre de la mise en place du Conseil National de la Transition (CNT), le CNRD, la junte militaire au pouvoir en Guinée depuis le 5 septembre après un coup de force contre le régime d’Alpha Condé, s’est fendu d’un communiqué en date de ce 13 décembre pour faire le point sur l’état des candidatures officiellement enregistrées au niveau du ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD) .
Le CNRD rappelle à cet effet que »la plupart des entités désignatrices ne s’est pas conformée aux conditions relatives à la désignation des représentants aux regards des quotas alloués (article 60 »). La junte révèle à titre illustratif que »pour 81 places de conseillers, le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation a enregistré à date 706 candidatures.
Une telle situation qui ne permet pas au CNRD, estime le communiqué, de tenir » un quelconque engagement par rapport à la mise en place du CNT (qui fait office d’organe législatif durant la Transition, ndlr) avant la fin de l’année 2021 ».
Un constat du CNRD qui vient ainsi mettre à nu toute l’étendue des difficultés qui jonchent actuellement la voie conduisant à la mise sur pied de cet autre organe essentiel à la Transition. Partant qui fait planer le doute quant au respect du chronogramme préalablement annoncé (avant fin décembre 2021) pour la publication de la liste définitive des membres du futur CNT.
C’est pourquoi la Junte dit compter sur »le patriotisme, la responsabilité des acteurs nationaux, le sens du dialogue et l’accompagnement de la communauté international. Un appel du pied du CNRD à la communauté internationale qui peut s’interpréter comme une main tendue, en tout cas une opportunité pouvant ouvrir la possibilité à celle-ci de s’impliquer désormais dans la résolution rapide de cette situation qui semble être un premier gros cailloux dans les souliers de l’ensemble des parties prenantes, qu’il s’agisse des partis politiques, de la société civile ou de la junte. Surtout après que celle-ci ait opposé intelligemment et habilement, il n’y a pas longtemps, une fin de non recevoir à une première offre de médiation de la CEDEAO. Lire in extenso le contenu dudit communiqué :