Selon le chef de l’État, il y a des scandales dans l’organisation du pèlerinage. Le premier, dit-il, c’est les gens qui viennent de l’intérieur du pays et qui sont obligés de passer des jours au centre islamique de Donka.
« Donc la première solution, c’est de résoudre cette question. On a discuté avec l’Ambassadeur de l’Arabie Saoudite. Il a promis de nous aider à ce niveau. Donc on est train de mettre en place une structure pour que les gens soient enregistrés dans les chefs-lieux de régions. »
Cette année, les candidats au pèlerinage devront s’enregistrer dans les 7 régions administratives du pays et dans la zone spéciale de Conakry, chacun dans la région d’où relève sa préfecture.
Le second scandale, selon Alpha Condé, c’est le fait que le comité d’organisation du pèlerinage ne fait pas de rapport sur le déroulement du Hajj afin de savoir ce qui a marché ou qui n’a pas marché, ce qui est à améliorer mais aussi ceux qui ont bien travaillé et ceux qui ont fauté.
Plus loin, il invite tout le monde à travailler dans la transparence : « Tout le monde doit travailler dans la transparence. Que ce soit des ministres mais aussi des imams. Tout le monde doit travailler dans la transparence pour l’intérêt de l’État. Quand le gouvernement dit qu’on envoie 200 personnes, après on trouve 300. Cela va cesser. »
L’autre défaillance dans l’organisation, c’est le retard. Là aussi, le président de la République a promis de mettre fin à cette mauvaise habitude: « le troisième point faible, c’est le retard. On doit commencer très tôt à afficher le coût [du pèlerinage] et commencer très tôt plusieurs mois avant. Désormais on doit commencer très tôt à fixer le prix et le début du pèlerinage. »
Insistant sur les souffrances des pèlerins guinéens, Alpha Condé, dit avoir vécu de ses propres yeux ce calvaire : « les Guinéens souffrent trop plus que les autres. Moi-même j’ai vécu les faits. Ce ne sont pas des « on-dit ». Quand j’ai été au pèlerinage, j’ai vu comment les Guinéens souffrent par rapport aux Sénégalais, aux Maliens. Je l’ai vécu. On ne me l’a pas dit. On loge les pèlerins guinéens à des endroits très éloignés, juste parce qu’ils (les organisateurs, ndlr) paient moins. C’est inadmissible. »