En marge de sa tournée en moyenne Guinée, le vice-président de l’union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) s’est attaqué ce lundi 24 février 2020 à la première autorité de la région administrative de Labé qu’il qualifie de « dictateur ». Pour Fodé Oussou Fofana, tôt ou tard, le gouverneur Madifing Diané répondra de ses actes ici bas et à l’au-delà. Ce, en faisant allusion aux multiples cas de morts enregistrés à Labé lors des précédentes manifestations du front national pour la défense de la constitution (FNDC).
« Madifing Diané a participé au temps de Sekou Touré et il a été accusé d’être un dictateur qui a été responsable de beaucoup de choses qui se sont passés au camp Boiro. Il est arrivé ici, nous avons pensé, moi j’ai de bonnes relation avec lui d’ailleurs, nous avons pensé que c’est un homme qui était là pour prôner la paix. Mais, il à une mission, c’était de traumatiser. Il a militarisé le Foutah, il a militarisé Labé. Les gens ont été tués, un ambulancier a été tué », déplore Fodé Oussou Fofana.
Selon lui, comme Dieu sait faire les choses, Madifing Diané a personnellement reconnu ses crimes dans un entretien avec un journaliste Français. Donc, il répondra ici bas et à l’au-delà estime Fodé Oussou Fofafan. « Heureusement puisque Dieu existe, lui-même, il a reconnu devant un journaliste Français qu’ils ont tout fait pour les prendre ils n’ont pas pu ; c’est pour cela il les a tués. Monsieur Madifing Diané répondra de ses crimes ici et à l’au-delà. Je le dis clairement et je dis à Madifing Diané, il n’a aucun moyen d’intimider nos militants. Il ne peut pas intimider les citoyens de Labé, il ne peut absolument rien », insiste-t-il.
Ainsi, le vice président de l’UFDG légitime la demande des protestataires quand au départ du gouverneur de région : « je pense que les citoyens de Labé ont raison de demander son départ, je pense que c’est d’actualité. Il faut que les dispositions soient prisent pour que Madifing Diané quitte ici. Alpha n’a qu’à l’envoyer ailleurs, il n’ plus sa place avec ces cas de mort, avec l’ambulancier qui a été tué. Même dans un pays en guerre, les journalistes, un ambulancier on ne peut pas le tuer ».
Après Labé, dimanche et lundi, la délégation du vice-président de l’UFDG devrait tenir un meeting géant demain mardi à Mamou où ils étaient annoncés samedi. Un programme avorté suite à l’arrivée du président de la république le lendemain c’est-à-dire le dimanche 23 février 2020. Mais, les opposants au régime s’apprêtent à une véritable démonstration de force ce mardi à Mamou.
A suivre !