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Labé : entre marquage des bâtiments et déguerpissement, l’étau se resserre autour des ciroyens

L’équipe communale de Labé semble, cette fois-ci, totalement décidée, à en découdre avec les occupants anarchiques et illégaux des trottoirs du centre urbain de Labé. Depuis lundi dernier, une vaste opération de déguerpissement pilotée par le conseil communal est en cours. Du carrefour de l’hôpital au grand marché en passant par le marché Sassé, les résultats sont visibles, a constaté sur place Guinéenews.

Kiosques et tables arrachés, étalagistes déguerpis et devanture de boutiques et magasins recadrée à la normale ; voilà entre autres l’image qu’offrent plusieurs espaces après le passage de la commission de déguerpissement.

Pour Mamadou Aliou Laly Diallo, le président du conseil communal de Labé la récréation est terminée. Selon lui, ils sont prêts à tout pour redorer le blason de la cité de Karamoko Alpha mo Labé.

« Actuellement, ce n’est plus lié au fait que le maire a été bloqué dans la circulation à ce niveau. Mais cela fait aussi partie parce que ces derniers jours, on a eu deux groupes d’étudiants et une association qui ont manifesté le besoin de nous accompagner dans l’assainissement de la ville en allant du carrefour Tinkisso en passant par le commissariat central jusqu’au palais Kolima et la devanture du stade. Donc, on a quitté Pounthioun, on est allé vers Sassé mais ce jour, on a trouvé que c’est comme si la ville n’avait pas d’autorité. Des vendeuses de patate grillées, de galettes munies de parapluies sont installées anarchiquement de part et d’autre de la chaussée », déplore le maire.

Et de poursuivre : « on n’a pas attendu Lundi pour appeler aussitôt la garde communale pour dire qu’on envisage de récupérer les trottoirs. Donc, c’est ainsi qu’on a lancé le processus. Ce n’est pas parce que le CNRD est en opération de marquage ; on veut juste que la ville de Labé soit attrayante et qu’elle récupère son image d’autrefois. Que la loi soit appliquée à la lettre sans violation et sans état d’âme. Pour ce qui est de l’espace qui est en train d’être récupéré, nous demandons de l’aide à toutes les bonnes volontés et à toutes les organisations de nous aider à aménager et à y planter des arbres afin de changer l’image de la ville », enchaîne-t-il.

Aux dernières nouvelles, les dizaines de déguerpis crient à l’injustice. Ce, selon eux parce qu’ils n’auraient reçu aucun préavis de la part de la collectivité qui aurait utilisé la force. Pas de préavis pour des « hors-la-loi » réagit le maire : « depuis qu’on est à la commune, on a donné plusieurs préavis, on a fait une campagne de sensibilisation pendant 6 mois ; on a fait une sono tournante et en plus la garde communale vient à leur rencontre tous les jours. Par ailleurs, il n’y a pas de préavis pour ceux qui occupent illégalement la chaussée. Si tu violes la loi, elle s’applique à toi sans préavis. Ils n’avaient pas fait de demande pour occuper ces espaces donc pas de préavis pour les déloger », réplique Mamadou Aliou Laly Diallo, le maire de la commune urbaine de Labé.

Cette campagne de déguerpissement se déroule au même moment que l’opération de marquage du patrimoine bâti et non bâti de l’État, ainsi que celui des concessions qui empiètent les trottoirs. Il faut signaler que la villa de El hadj Cellou Dalein Diallo (président de l’UFDG) située sur le périmètre de l’apiculture a également été marquée à la croix rouge.

A suivre !

 

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