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Labé : Des citoyens dénoncent la prorogation du mandat des députés

Le 11 janvier dernier, le président de la République a procédé par décret à la prorogation des mandats des députés. Aujourd’hui, l’actualité défraie la chronique en Guinée. Beaucoup de citoyens dénoncent la prorogation du mandat des députés par le Chef de l’Etat. A, Labé, ville natale du chef de file de l’opposition, Cellou Dalein Diallo, des citoyens interrogés par Guineenews© estiment que cette prorogation va forcément impacter sur le calendrier des prochaines échéances électorales.

La position reste la même et chez les militants ou communicants traditionnels de la mouvance mais aussi ceux de l’opposition qui restent tous unanimes que cette prorogation est beaucoup plus négative que positive.

Ainsi, Souleymane Tounkara « demande à tous les députés de ne plus siéger à l’assemblée nationale car leur mandat a expiré. Donc, vaut mieux chercher à avoir une élection libre et transparente que d’aller s’assoir dans une assemblée illégitime ».

Pour sa part, Mamadou Alpha Diallo appelle à la vigilance de l’opposition républicaine : « c’est un autre piège du pouvoir en place. Et il faut être dupe pour tomber dans ce piège. Je pense que l’opposition doit faire beaucoup attention et surtout ne pas accepter de siéger car c’est à eux de donner le bon exemple parce qu’ils aspirent à diriger ce pays ».

« Si toutefois les députés continuent illégitimement et illégalement avec cette assemblée, ils n’auront aucune raison pour obliger le Chef de l’Etat à rendre le pouvoir après 2020. Car, si à partir de 2020, Alpha Condé sera illégitime, ce n’est pas une assemblée illégitime qui pourra changer quelque chose à cette donne. Donc c’est le bon moment de se ressaisir et d’agir », estime Dian Benté Barry.

Dans la même lancée, Mariam Bah renchérit en ces termes : « c’est vrai que l’UFDG a dit que ce n’est pas les communicants qui décident à la place du parti. Mais qu’ils sachent que  ces communicants sont à la fois communicants et militants aussi. Donc, il faudrait qu’ils arrêtent de jouer avec ce piège et qu’ils sortent de cette assemblée illégitime ».

Moins critique vis-à-vis de la situation, Bah Ibrahima Daka trouve que c’est un couteau à double tranchant.  « S’ils restent au sein de l’assemblée, on dira qu’ils sont illégitimes et s’ils ne siègent pas, les autres députés feront ce que bon leur semble au sein de l’institution. Donc c’est une patate chaude. Il faudrait bien étudier la chose avant toute décision car ça été bien calculé par le pouvoir en place qui fait tout pour multiplier les pièges », dira-t-il.

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