En 2022, les services de la maternité régionale de Labé ont tourné à plein régime. Les récentes statistiques rendues publiques par le responsable du service confirment à ce regain d’activités au niveau de cette structure sanitaire. C’est près de cinq mille (5 000) patientes qui ont bénéficié des soins d’urgence de la maternité l’année précédente (2022). Ce qui ne prend pas en compte les multiples cas de violences basées sur le genre, les viols et les complications obstétricales.
Dr Fatoumata Binta Barry, la Responsable des services de la maternité revient sur les stats de 2022 : « accouchements par voie basse, on en a enregistré 2 972. Pour les césariennes, c’est un total de 1 541, les naissances sont à 4 087, les mort-nés, 353. Pour ce qui est de la planification familiale en 2022, on dénombre 1 441. Le nombre des violences basées sur le genre, est de 74 cas. La transfusion sanguine 342 cas, complications obstétricales, c’est-à-dire les hémorragies, les éclaboussures et les autres, on en a eu 762 cas. Enfin, les décès maternels avec un total de 24 cas. »
Pour ce qui est des violences et autres cas, l’hôpital de Labé est naturellement la structure de référence régionale. Ainsi, la maternité reçoit régulièrement des dossiers de cinq préfectures de Labé et parfois même en provenance de préfectures de la région de Mamou, affirme Dr Fatoumata Binta.
« Il y a des cas de séquestration, de violences verbales, corporelles ainsi que des cas de viols. Il y a très souvent des gens qui viennent de Pita, parfois de Mali et Tougué, tout comme Lélouma. Mais le plus souvent, ce sont des cas enregistrés à Labé », a-t-elle précisé.
« Nous exhortons les femmes à fréquenter les centres de santé et les centres de santé aussi de faire leur travail. Parce que si tu vois qu’il y a éclaboussure, c’est qu’il n’y a pas eu un bon suivi. Je leur demande de référer tout ce qui dépasse leur compétence », a lancé la directrice de la maternité de Labé.