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La Chine et l’Afrique coopèrent pour construire une Afrique plus verte

Li Jiabao

En Côte d’Ivoire, en Afrique de l’Ouest, une grande centrale hydroélectrique domine les cours moyen et inférieur du fleuve Sassandra, fournissant en permanence de l’électricité propre à des milliers de foyers. Il s’agit du projet de centrale hydroélectrique de Gribo-Po  construit par la société Power Construction Corporation of China  et financé par la Banque d’Import-Export de Chine . Récemment, les unités 1 et 2 du projet ont été connectées au réseau pour la production d’électricité. Une fois le projet entièrement achevé et mis en service, il devrait fournir environ 554 millions de kilowattheures d’électricité propre à la Côte d’Ivoire chaque année.

Les efforts des constructeurs chinois dans leurs projets respectueux de l’environnement ajoutent davantage de « verdure » au continent africain. Le développement vert n’est pas seulement une composante des « Huit   » et des « Neuf   » des mesures finales du Forum sur la coopération sino-africaine mises en œuvre conjointement par la Chine et l’Afrique, mais aussi un domaine important qui permet à la Chine et l’Afrique de travailler ensemble pour construire une Initiative « La Ceinture et la Route  » de haute qualité. En novembre 2021, la 8e Conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC ) a adopté le « Plan d’Action de Dakar (2022-2024)  » et la « Déclaration sur la coopération sino-africaine d ». Aujourd’hui, la conception de haut niveau et les mesures institutionnelles de la coopération sino-africaine en matière de développement vert s’améliorent de plus en plus.

La Chine fait de son mieux pour partager son expérience de développement vert avec les pays africains et fournir un soutien pratique en matière de technologie, de renforcement des capacités et d’autres aspects. Jusqu’à présent, dans le cadre du Forum sur la coopération sino-africaine, la Chine a mis en œuvre des centaines de projets d’énergie propre et de développement vert en Afrique pour aider l’Afrique à s’engager sur la voie du développement vert et durable.

La pénurie d’énergie est l’un des goulots d’étranglement qui freinent le développement des pays africains. Les données de la Banque mondiale montrent que seulement 46,7 % de la population d’Afrique subsaharienne avait accès à l’électricité en 2019. Dans le même temps, l’Afrique dispose d’un énorme potentiel de développement des énergies renouvelables. Ainsi, selon un rapport publié par l’Agence internationale de l’énergie, l’Afrique possède 60 % des ressources mondiales en énergie solaire, et ses ressources en énergie éolienne, géothermique et hydroélectrique sont également considérables. À mesure que la coopération sino-africaine en matière d’énergie verte s’approfondit, les centrales photovoltaïques, les parcs éoliens et les centrales hydroélectriques se multiplient en Afrique. Les riches ressources offertes par la nature à cette terre sont rapidement transformées en énergie verte pour en promouvoir le développement économique et social.

Au Maroc, les centrales solaires thermiques Noor II et III construites par des entreprises chinoises, les plus grandes centrales solaires à concentration (CSP) au monde, fournissent de l’énergie propre à plus d’un million de foyers marocains, modifiant complètement la dépendance à long terme du Maroc à l’égard de l’électricité importée. En Afrique du Sud, le projet éolien De Aar, investi et construit par des entreprises chinoises fournit chaque année à la région 760 millions de kilowattheures d’électricité stable et propre, répondant aux besoins en électricité de 300 000 habitants et réduisant les émissions de carbone de 619 900 tonnes. En Ouganda, la dernière unité de la centrale hydroélectrique de Karuma construite par une entreprise chinoise a récemment produit de l’électricité et a été connectée au réseau, devenant ainsi la plus grande centrale hydroélectrique du pays. Elle a augmenté la capacité électrique totale installée du pays de près de 50 %, économisant 1,31 million de tonnes de charbon brut chaque année et réduisant les émissions de carbone de 3,48 millions de tonnes, ce qui équivaut à planter 1,5 million d’arbres… La coopération sino-africaine en matière d’énergie verte éclaire des milliers de foyers sur le continent africain et éclaire également la voie du développement durable de l’Afrique.

La désertification est un autre défi majeur auquel sont confrontés de nombreux pays africains. Depuis 2017, l’Institut d’écologie et de géographie du Xinjiang, l’Académie chinoise des sciences et l’Agence panafricaine pour la « Grande Muraille Verte  » coopèrent pour apporter la sagesse chinoise à la gestion environnementale de la désertification en Afrique. À Nouakchott, la capitale de la Mauritanie, les deux parties ont coopéré pour construire une zone de démonstration test pour la fixation rapide des sables mouvants et l’irrigation économe en eau ; dans l’État de Kano, au Nigeria, les deux parties ont établi une zone de démonstration test pour la « conservation économique des forêts » ; des efforts conjoints de la Chine et de l’Éthiopie ont conduit au développement d’un modèle visant à restaurer et à maintenir la santé écologique des prairies envahies par des arbustes dans les zones de basse altitude, ce qui implique l’élimination des arbustes pour favoriser la pousse de l’herbe, la rotation du bétail dans des sections clôturées et l’intégration de différentes pratiques d’élevage pastoral… Des recherches menées par des experts chinois et africains ont également révélé que dans la région du Sahel, située à la limite sud du désert du Sahara, la superficie totale de désertification est passée de 72,31 % en 2000 à 69,23 % en 2020. Après l’achèvement de la « Grande Muraille Verte » d’Afrique, celle-ci améliorera considérablement l’environnement naturel de plus de 10 pays au sud du désert du Sahara et bénéficiera à des millions d’habitants locaux.

La sagesse chinoise dit que donner du poisson aux gens ne vaut pas leur enseigner comment pêcher. En novembre 2020, le Centre de coopération environnementale Chine-Afrique a été officiellement lancé, se concentrant sur la coopération sur des projets tels que le « Plan des envoyés verts sino-africain » et le « Plan d’innovation verte sino-africain ».  Ces programmes visent à renforcer le dialogue de coopération environnementale Chine-Afrique et à promouvoir la recherche conjointe sur les questions environnementales, tout en formant des professionnels africains dans des domaines tels que la gestion de l’environnement, le contrôle de la pollution et l’économie verte. De plus en plus de jeunes Africains rejoignent ces programmes, devenant ainsi une force motrice de la coopération verte entre la Chine et l’Afrique.

Actuellement, la Chine et les pays africains s’engagent à encourager la transformation énergétique et le développement vert. On est en droit espérer que la coopération verte sino-africaine continuera à être approfondie et plus pratique à l’avenir, écrivant un beau chapitre pour la construction conjointe d’une communauté de destin sino-africaine  de haut niveau et injectant plus d’énergie positive dans le développement durable du monde

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