La sous-préfecture de Koyama située à Macenta a vécu mardi 23 juin 2020, une journée agitée. Des affrontements à relents inter-communautaires ont fait plusieurs morts, des blessés et des dégâts matériels considérables, a-t-on appris. Le bilan des affrontements survenus dans la sous-préfecture de Koyama, située à la frontière guinéo-libérienne, fait un bilan de deux morts, plus 30 personnes blessées et de nombreux dégâts, selon des témoins contactés sur place.
En effet, ces violences à caractères inter-communautaires survenues à cause d’un bas-fond cultivable, dont la paternité est réclamée par deux communautés résidentes à Koyama, qui sont liés par l’histoire et la géographie depuis des siècles, ont fait un bilan lourd.
Joint par notre rédaction tard dans la soirée, le sous-préfet, Kemoko Kourouma, est revenu sur les circonstances de ces violences: « nous regrettons ces violences car à cause d’un bas-fond cultivable rien ne pourrait justifier cette violence. Le bilan fait état de 30 blessés, dont 5 militaires, 8 blessés par balles calibres 12, 8 dans un état grave et les autres sont des blessés légers qui sont tous admis dans des structures sanitaires. »
Tout est calme avec l’arrivé des renforts. La situation est sous contrôle, a ajouté le sous préfet, avant de raccrocher.
Selon Mohamed Onivogui: »ces violences ont commencé entre toma et tomamaniya, à cause d’un bafond ou on fait la culture du riz. C’est le fait de défricher le domaine par une des parties qui serait à l’origine de ces violences. Au moment où je vous parle, on nous a annoncé 2 morts même si je n’ai pas vu de corps et une cinquantaine blessés, à coups de fusil et de machettes, dont certains sont au centre de santé de Koyama et d’autres à Macenta. A cela s’ajoute plusieurs dégâts. »
« Le litige sur ce domaine ne date pas d’aujourd’hui. Depuis plusieurs années chaque partie à savoir les Tomas et les Tomamaniyas, réclament la paternité du lieu. Mais à chaque fois, on a cherché à gérer le problème à l’amiable sans donner raison à qui de droit. C’est pour cette raison, cette fois ci ça explosé. Plusieurs personnes sont introuvables pour le moment, mais on pense qu’elles se seraient réfugiées en brousse. Car vu l’empleur des violences, plusieurs personnes avaient fui pour aller en brousse afin de sauver leurs vies et on entend également qu’il y a deux morts », dira Michel Beavogui, un citoyen de la localité.
A noter qu’avec l’arrivé des renforts, le calme est revenu dans la cité et les Koyamakas vont dormir cette nuit sous une forte présence militaire dans la cité.
Aux dernières nouvelles, il y aurait quatre morts et les notables des deux communautés vivant à Macenta centre devraient se rendre à Koyama ce mercredi, en vue d’une médiation.