Les travaux se dérouleront à Beijing et à Zengzhou, siège de la Commission de Conservation du Fleuve Jaune, co-sponsor de la réunion avec le ministère chinois des ressources en eau. Ce célèbre Fleuve Jaune (Huang He), long de 5464 kilomètres deuxième fleuve chinois après le fleuve Yangtsé et 6eme fleuve le plus long du monde.
Appelé » fleuve mère » en Chine, le fleuve jaune abrite 110 millions de personnes et est le berceau des civilisations du Nord du pays dont il est au centre du développement économique avec 7% du PIB (produit intérieur brut) du pays. Ce cours d’eau stratégique fait face aujourd’hui à de nombreux défis : sécheresse, inondation, pollution, pression démographique, dégradation des berges, etc..
Face à ce péril grandissant, les autorités de la Commission de Conservation du Fleuve Jaune déploient des initiatives hardies pour endiguer le fléau par plusieurs moyens, y compris l’échange d’expérience et la recherche de pratiques plus vertueuses.
Les membres de l’organisation effectueront des visites de terrains et des travaux concertés avec la partie chinoise.
Plus spécifiquement, il est retenu qu’un panel restreint de 6 personnalités dont M. Komara éclaire les parties sur le brûlant de la vulnérabilité des ressources en eau et des écosystèmes dans un contexte de nouveaux défis environnementaux. Les discussions du panel de haut niveau se feront en présence d’un auditoire de plusieurs centaines de personnes dont des représentants ministériels asiatiques de l’agenda 2030 des Objectifs de Développement Durable.
Il est attendu de M. Komara de porter la voix de l’Afrique sur cette question du partage de la ressource en eau et de la préservation de la biodiversité face au changement climatique.
Rappelons que la Chine, deuxième puissance économique du monde est actuellement confrontée aux effets dévastateurs de son développent effréné sur son environnement, particulièrement sur ses riches et irremplaçables richesses écosystémiques.
Elle ne dispose que de 7% des ressources en eau douce de la planète pour une population qui représente 21% de la population mondiale. De plus cette ressource est inégalement répartie sur son territoire. Ainsi, la Chine du Sud peuplée de 45% de la population concentre 80% des ressources en eau tandis que la région sud ne détient que 15 % des ressources en eau du pays avec des provinces qui sont actuellement en situation de stress hydrique prononcé.
Pour remédier à cette situation, de pharaoniques travaux sont engagés pour transférer des dizaines de milliards de mètres cubes d’eau du Nord vers le Sud.
Il apparaît que malgré ces efforts, la situation pourrait s’aggraver sous les effets conjugués de l’urbanisation, de la croissance démographique, de la surexploitation des eaux souterraines et des effets du changement climatique.
D’où l’intérêt pour les gestionnaires des grands fleuves chinois d’engager des échanges d’expérience avec des structures de référence comme l’organisation IAGF dont le siège est à Paris.
Des universitaires et officiels du ministère de la gestion des ressources en eau du pays hôte seront aussi présents aux échanges pour enrichir les politiques et directives du pays sur ces questions, surtout que la Chine doit abriter en 2020 la COP-25 mondiale portant justement sur la Protection de la Biodiversité.
L’IAGF dont Kabine Komara est l’un des tout premier membre, est une Association d’intérêt général , un Collectif d’Acteurs et un espace de dialogue original , international et pluridisciplinaire orienté sur l’action sur l’eau et le changement climatique.
Elle est présidée par Erik Ordonna, économiste et membre de l’Académie française.
Durant les 3 dernières années, l’IAGF a apporté son expertise aux gestionnaires des fleuves Maroni en Guyane, Garonne et Rhône en France, Sénégal, Saint Laurent au Canada et Paraná en Uruguay. Elle est attendue prochainement au Bangladesh qui est régulièrement sinistré par des crues très dévastatrices.