Dans la sous-préfecture de Banama située à 55 kilomètres de la commune urbaine de Kissidougou, un chimpanzé est en train de semer la terreur. Il a blessé plus de cinq personnes, a-on appris. La dernière victime de ce chimpanzé, du nom d’Adrien Kamano se trouve présentement à l’hôpital préfectoral de Kissidougou où il est en train de recevoir des soins intensifs, depuis le vendredi 02 Juillet 2021.
Interrogé, le médecin, Dr. Lanciné Kourouma, dit avoir « été alerté par le directeur préfectoral de la Santé le jeudi. Il m’a dit qu’il y a un jeune qui a été blessé par un chimpanzé venant de la sous-préfecture de Banama. Directement, ils ont dépêché l’ambulance pour aller le chercher. Ils sont arrivés à l’hôpital ici dans les environs de minuit. La victime est arrivé dans un tableau de polytraumatisé. A savoir le traumatisme crânien encéphalique sans perte de connaissance initiale, avec multiples plaies faciales, amputation traumatique des doigts de la main droite et de la main gauche, du gros orteil gauche. Donc, on a demandé le bilan d’urgence, la radiographie, on a pris la voie veineuse avec les sérums salés. Parce qu’il a beaucoup saigné en brousse. Après ça, on a essayé de revoir son état. On a pu remonté son état de santé. Arrivé au bloc de chirurgie, au niveau de la main droite, il y avait le pouce qui était amputé, on a pu régulariser le maillon. Au niveau du deuxième, il y a une amputation partielle du P3. Au niveau de la main gauche, il y avait trois doigts qui étaient déjà amputés. On a essayé de régulariser les moillons. On a pu parer les plaies traumatiques.»
Par rapport à l’état actuel de la victime, il précise: « Après le bloc de chirurgie, il s’est réveillé et s’alimentait. Au jour d’aujourd’hui, il est hors de danger. On a fait son premier pansement aujourd’hui, tout va bien. »
Pour sa part, le vice-maire de la CR de Banama, Moussa Traoré, a indiqué qu’il s’agit de «la cinquième personne» victime de l’attaque de ce chimpanzé. « Ce chimpanzé se trouve dans une forêt qui est entre trois villages, notamment Kéro, Mantrania et Yaradoukoroma. Quand il entend seulement le bruit d’une moto, il fait un guet-apens, il tombe sur la personne et il la blesse», explique-t-il.
Ainsi, après avoir le chef cantonnement des eaux et forêts, Moussa Traoré lance un appel à l’endroit des autorités pour trouver «une solution. Même il y a eu une délégation venue de Conakry, mais jusque là rien. Je demande au gouvernement de nous venir en aide parce qu’on ne peut le tuer. Il fait partie des espaces protégées. Donc, actuellement, nos citoyens sont traumatisés, terrorisés. Nous vivons dans une psychose totale.»