Les audiences criminelles ont démarré depuis le lundi 27 juillet 2020 au Tribunal de Première Instance de Kissidougou et elles se poursuivent. Au terme des travaux de ce mercredi 29 juillet, deux personnes ont été condamnées à 10 ans de réclusion criminelle pour assassinat et viol.
Au micro de guineenews, le procureur de la République près du Tribunal de Première Instance de Kissidougou, André Komanan Condé est revenu sur cette journée chargée: « Dans l’ensemble, notre rôle comportait trois dossiers. Le premier dossier a été évacué le lundi. C’était le dossier ministère public contre Ibrahima Barry, poursuivit pour des faits de vol aggravé, d’association de malfaiteurs. Au terme des débats, il a été condamné à 15 ans de réclusion criminelle. »
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Il poursuit en abordant les autres dossiers: « Ensuite se sont succédés les deux autres dossiers. Le dossier Sayon Kourouma qui est poursuivi pour des faits d’assassinat. Faits prévus et punis par les dispositions de l’article 208. Et au terme des débats, il a été retenu dans le lien de la prévention pour le crime d’assassinat. En conséquence, il a été condamné à 10 ans. Enfin, il y a le cas de Benjamin Kamano qui est poursuivi pour viol sur mineur. Il a été lui aussi condamné 10 ans de réclusion criminelle. Il est à préciser, Comme au niveau de Sayon Kourouma, le tribunal a estimé qu’il y avait en leur faveur des circonstances atténuantes. Et toute fois nous nous sommes réservés le droit d’interjeter appel dans l’affaire d’assassinat. Parce que là, à la lumière des débats, M. Sayon Kourouma ne pouvait en aucun cas bénéficié des circonstances atténuantes pouvant amoindrir la peine jusqu’à 10 ans. Sinon, nous, nous avions requis la réclusion criminelle à perpétuité vue la gravité des faits », a-t-il estimé.
Quant au Maître François Fadoumé Mansaré, avocat de Benjamin Kamano poursuit pour viol sur mineur, il précise: « dans le déroulement de cette audience, nous ne sommes pas satisfaits par rapport à la décision qui en a découlé. Et voilà, pourquoi nous relevons d’ors et déjà formellement appel de cette décision. Puisque l’un des motifs d’appel, c’est que nous avons des audios de la soi-disant victime, qui s’est confiée et qui est sous pression. Qui dit clairement, que le monsieur » Benjamin » n’en est pour rien et que le tribunal n’a pas prêter l’oreille à cela. Ce ne serait que pour des simples renseignements. Donc ce motif nous amène à relever formellement appel. »