Dans la préfecture de Kindia, située à environ 135 km de la capitale, il faut noter que l’existence des pharmacies non agréées est une réalité. Elles sont moins de 10 pharmacies qui sont reconnues par l’État c’est à dire agréées pour toute la préfecture. Au-delà de cette autre situation qui vient se greffer à un chapelet de problèmes auxquels les citoyens sont confrontés, les jours et mois à venir risquent d’être difficiles pour eux.
Interrogé sur la question, Moustapha Cissé dit être très surpris d’entendre cette déclaration du procureur sans aucune mesure prise au préalable : « Il devrait s’assurer que les mesures idoines sont prises avant de décider quoi que ce soit. A Kindia, le médicament dans les pharmacies coûte excessivement cher. Il fallait s’assurer que nous avons suffisamment des pharmacies capables de satisfaire les besoins de la population avant de décider de fermer les autres. Quand tu vas, on te demande une ordonnance avant de prescrire le produit pour toi, une plaquette de paracétamol est vendu à 11 000 FG pendant que de l’autre côté c’est 2000. C’est les mêmes effets. Il faut que l’Etat regarde la souffrance du bas peuple ».
Sur la même question, Dr René Camara, médecin dans une clinique privée nous fait une confidence. « La Guinée ne dispose qu’une seule pharmacie habilitée à approvisionner les cliniques et les hôpitaux. Malheureusement quand on fait une commande de produits, il faut 6 mois voir plus avant qu’on reçoit les produits. On est obligé de faire recours aux pharmacies par terre. Les personnes qui conseillent les autorités à prendre une telle décision sont en train de les tromper. Si je prends Madina où par exemple qui peut aller mettre une pharmacie conventionnelle ? et les centres de santé qui s’y trouvent n’ont pas de produits. Quand les ordonnances sont prescrites, il faut recourir aux pharmacies par terre. Ils veulent encore aggraver la souffrance de la population de l’arrière pays« , a-t-il dit.
Le constat révèle que plusieurs pharmacies non agréés se vident de leurs contenus au moment où nous écrivions cette dépêche en ligne, jeudi, et les prioritaires expriment leurs mécontentement. Les citoyens, quant à eux ,affichent une grosse inquiétude.