A Kindia, dans la cité des agrumes, ceux qui évoluent dans ce secteur ne baissent cependant pas les bras en dépit des difficultés qu’ils rencontrent nuit et jour.
Ce métier de tisserands se pratique de génération en génération. L’obtention des matières premières est l’une des difficultés auxquelles sont confrontés ces artisans, surtout en cette période de pandémie mondiale qui leur donne du fil à retordre.
Ces hommes de métier n’ont aucun local pour exercer leur métier, ils le font à la belle étoile malgré les intempéries de la nature.
En tant que pères de famille, ces tisserands traversent des moments de turbulence dans l’exercice de leur travail. Ce qui leur rend la vie extrêmement difficile.
« Nous sommes oubliés aujourd’hui par l’état, on ne sait pas s’il y a un département qui s’occupe de l’artisanat guinéen. Il faut que l’état pense à nous, qu’il soit fréquemment auprès de nous, afin de nous assister dans notre métier de tisserand, car nous souffrons énormément pour nourrir nos familles. Ce métier est un héritage pour nous car c’est nos arrières grands parents qui le pratiquaient donc nous sommes nés dedans », explique Alassane Diallo.
Cette activité, si elle est soutenue, peut non seulement vendre l’image de notre pays mais aussi nourrir ces pratiquants comme nous indique cet autre artisan.
« Nous les artisans, nous sommes ignorés par l’État, pas de soutien. Nous transformons notre matière primaire sur place pour soulager les citoyens, mais aujourd’hui nous constatons que le guinéen n’aime que ce qui vient de chez les autres. Prenons l’exemple sur le Burkina Faso et le Ghana, leur habillement est carrément traditionnel c’est-à-dire fabriqué par eux-mêmes. Et partout ces tissus sont convoités tant sur le plan national qu’à l’international.
Ils ne font pas assez d’effort pour accompagner les artisans. Ils préfèrent des tissus importés que ce qui est fabriqué localement. Il faut une politique consommons ce que nous produisons », ajoute- il Mamadou Djouldé Diaouné.
Si ces tisserands sont financièrement et moralement soutenus par l’État, ils peuvent s’en sortir. Personne ne peut espérer s’élever au sommet s’il n’aime pas son métier. Ces pratiquants sont constamment sur la brèche pour gagner leur vie à la sueur de leur front. Aujourd’hui, ce métier de tissage est en phase de disparition dans notre pays à cause de la non-assistance de l’État.