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Kankan : Nanfo Ismaël Diaby encore dans des sales draps

Ce jeudi 13 mai 2021, des agents en uniformes de la police nationale ont effectué une descente chez Nanfo Ismaël Diaby, le célèbre prédicateur et précurseur de la prière en langue du terroir Maninkakan.

Tous les témoignage recueillis sur place soutiennent que des agents  ont fait irruption dans son domicile avant de l’embarquer avec eux alors qu’il officiait la grande prière de ce jour de l’Aïd-el-fitr.

« Ils sont venus faire garer une pickup devant notre cour ce matin. Ils ont dit à mon mari qu’ils sont à la recherche d’un voleur. Ce dernier leur a répondu qu’il n’a pas vu de voleur roder dans les parages. Après, au moment où nous sommes en train de terminer la prière ici dans notre domicile, ils sont revenus. Mon mari est resté intact et serein. Ce sont nous les femmes, qui avons été prises de peur et on a couru pour aller dans nos chambres. Le policier qui est communément appelé Djafodé, est rentré jusque dans nos chambres pour nous gazer et il m’a cogné le front avec le dos de son arme. Ils ont terrorisé tout le monde, en tirant les gaz lacrymogènes. C’est après tout ce tohu bohu qu’ils sont venus prendre Nanfo et un de ses frères. Ils les ont embarqués de force et sont allés avec eux », a relaté Bintou Diaby, seconde épouse de l’imam Nanfo Ismaël Diaby.

Poursuivant, elle dénonce une violation de domicile orchestrée pour intimider une fois de plus son époux dans l’exercice de sa foi.

« Ils n’ont présenté  ni une convocation, ni un  mandat de perquisition. Ils sont juste venus et ont tiré les gaz lacrymogènes n’importe comment dans notre domicile. Qu’ils sachent que mon mari ne dénigre personne ici, il n’injurie personne, il respecte les opinions des autres. C’est Dieu qui l’a créé », a-t-elle ajouté.

Pour l’heure, les proches du prédicateur dénoncent un enlèvement de leur guide religieux et invitent les autorités à tout mettre en œuvre pour que justice soit rendue.

De son côté, la police n’a pas accepté de nous recevoir en dépit de notre insistance arguant c’est « jour férié ». Le préfet Amara lamine Soumah, qui est accusé d’être l’instigateur de cette arrestation est pour le moment injoignable.

 

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