Le ministre de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation, Guillaume Hawing, est dans le Nabaya depuis hier vendredi. Ce samedi 12 février, la délégation ministérielle a eu les premiers échanges avec les autorités locales notamment les acteurs du système éducatif. C’était au centre islamique de Kankan, a-t-on constaté sur place.
Sur l’évolution des programmes, les conditions de travail des enseignants et des élèves dans les concessions scolaires, il ministre Hawing dresse un tableau peu reluisant.
« Partout où nous passons, le constat reste amer. Ne pas le dire, c’est mentir. Certes, la réalité c’est qu’il y a un manque criard d’enseignants. Nous avons hérité de cette situation. Nous n’avons que 4 mois aux affaires. C’est une situation qui préoccupe l’éducation. Quand vous faites le tour, vous voyez l’état des salles de classe, vous vous posez la question, est-ce que l’Etat existait pour l’école guinéenne ? Nous arrivons dans certaines écoles, nous ne trouvons aucun professeur. Le seul qu’on retrouve, c’est le directeur. Certains enfants font plus de dix kilomètres à pied pour venir trouver qu’il n’y a aucun enseignant en classe. C’est lamentable. Dans certaines écoles, vous ne trouverez que deux élèves autour du mât. Dans nos bureaux climatisés, nous n’allions pas voir ces tristes réalités », a-t-il déclaré.
Poursuivant, il précise : « nous sommes armés des mots pour aller vers le président de la République pour lui faire des propositions concrètes afin que l’école guinéenne sorte de cette situation. »
Aux enseignants contractuels de la région massivement regroupés dans la salle pour revendiquer leur engagement à la fonction publique, le ministre de l’Enseignement Pré-Universitaire a fait des annonces avant de les prévenir : « votre situation préoccupe le gouvernement guinéen et tout le monde. Très bientôt vous aurez des nouvelles. Aujourd’hui d’ailleurs, une commission composée de la fonction publique, du MEPUA, des contractuels et des syndicats ont entamé un travail pour faire l’état des lieux, connaître la situation normale des contractuels. Car, il y a des contractuels communautaires. Il y a des contractuels avant et après 2018. Nous ne pouvons pas nous engager sur une situation qui n’est pas claire. Mais cela passe par quoi, c’est le concours avant d’accéder à la fonction publique. »