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Kankan : la présence des ministres suscite de l’espoir malgré…

Le président de la transition, Colonel Mamadi Doumbouya, a délocalisé les Conseils interministériel et des ministres à l’intérieur du pays. La première étape a été la région forestière à Nzérékoré. Ensuite, l’équipe gouvernementale a mis le cap sur la ville de Kankan, en Haute-Guinée. Une initiative vivement appréciée par les citoyens de Kankan. Lisez les réactions !

Ibrahima Kalil Camara : «c’est la première fois que je vois une telle délégation à Kankan. Cela nous fait beaucoup plaisir. Notre premier problème est celui de l’électricité. Le second problème, il s’agit d’un manque criard d’eau et enfin, l’employabilité des jeunes». 

Mamadi Kaloga : «nous sommes très heureux de l’arrivée des ministres chez nous. La Guinée est le château d’eau de l’Afrique de l’Ouest mais nous avons soif, il n’y a pas d’eau. Nous sommes nostalgiques des trains à Kankan. Que le président Mamadi Doumbouya prend au sérieux la situation des retraités ainsi que celle des jeunes diplômés sans emploi. Il n’y a pas de courant à Kankan. Même l’hôtel qui reçoit les ministres n’a pas de courant. Tout cela veut dire qu’ils doivent tenir compte de la souffrance des Guinéens. Les manifestations de rue ne règlent rien et c’est pourquoi, j’appelle tous les fils et les filles du pays à s’unir». 

Mamadou Saliou Barry, étudiant à Kankan : «actuellement rien ne va dans le pays, nous avons assez de difficultés dans le campus. Il est difficile de trouver un logement à Kankan. Il n’y a pas où les étudiants peuvent se débrouiller pour faire face aux études, la vie estudiantine est très dure». 

Koumba Konaté commerçante : «nous sommes ravis de l’arrivée de la délégation gouvernementale dans notre ville. Les choses sont très dures actuellement à Kankan. Nos dirigeants doivent comprendre la souffrance des populations. Le marché est très dur, nous avons des enfants et nos maris ne travaillent pas». 

Nagnouma Keita marchande : «la ville de Kankan n’a ni eau ni courant, le marché devient très dur du jour au lendemain. Il y a de ces jours, nous n’avons même pas un seul client alors que nous avons une famille. Que les autorités laissent l’argent circuler, la population souffre surtout en cette période des grandes pluies». 

Katérine Gbahara, agronome à la préfecture de Kankan, membre de la communauté forestière et du groupement de femmes Laila : «nous sommes un groupement de 76 personnes à savoir 66 femmes et 10 hommes. Nous avons une plantation de dix hectares située à 18 kilomètres de la ville de Kankan. Nous sommes victimes des animaux en divagation. Notre plantation n’est pas clôturée par manque de moyen. Nous avons de sérieux problèmes pour transporter nos récoltes à cause du mauvais état de la route. Nous transformons la tomate en jus, en sirop et en confiture. Nous transformons aussi le beurre de karité (…)».

Bakary Dioubaté, orthopédiste de profession : «nous enseignons les sourds muets, les albinos et des personnes à mobilité réduite. Dans notre école, deux sourds muets ont bénéficié d’une formation en Côte d’Ivoire pour apprendre la cordonnerie. Nous n’avons pas de fonds de roulement, nous avons des soucis liés aux matières premières. Notre centre de formation est en location, nous n’avons pas de cantines, les enfants qui viennent des autres préfectures ne terminent pas l’année scolaire pour faute de tuteurs. Autre difficulté, les enfants sourds muets que nous enseignons ne peuvent pas aller à Conakry pour passer les examens. Que l’Etat nous aide à organiser les examens pour nos élèves sourds muets à Kankan».

 

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