Tristesse et désolation. Voilà qui se lisait sur le visage de nombreux marchands au marché Niger dans la matinée de ce lundi 1er février 2021. Une situation consécutive au passage des agents casseurs qui ont démoli leurs lieux de vente dans la nuit d’hier dimanche 31 janvier.
Rencontré sur les lieux, le marchand Ibrahima Sow nous confie que c’est ce matin, arrivé à son commerce, qu’il a fait le malheureux constat concernant cette casse qui serait survenue à 2H du matin, sans aucune information préalable, selon ses dires.
« Au moins, si nous avions été prévenus, on aurait sorti nos marchandises, parce que si c’est la loi, elle est faite pour tout le monde. Nous sommes tous des Guinéens. Et si vous entendez président, c’est le peuple. Car, sans peuple, on ne peut pas parler de président. Ils auraient dû donc informer nos chefs ici au niveau de l’administration du marché pour qu’ils viennent nous passer l’information à leur tour », recadre cette victime de la mesure entrée en vigueur ce weekend.
Aux dires de M. Sow, il a été porté à sa connaissance que ce sont le gouverneur de la ville de Conakry et la mairesse de Kaloum qui auraient ordonné à ce que les agents casseurs attendent jusqu’à ce matin pour venir déguerpir les containers qui y sont restés. « Sinon, vous pouvez le constater vous-même, nous n’occupons pas les artères de la route. Une grande distance nous sépare de celle-ci », tente-t-il de justifier.
Mais à l’administration du marché Niger, les affirmations du premier intervenant sont balayées du revers de la main. Selon M. Sidiki Konaté, comptable du marché, ces marchands ont été bel et bien informés auparavant, notamment par les chefs de secteurs.
« Ensuite, le service des voiries est venu faire le marquage. Donc, tous ceux qui sont déguerpis maintenant savaient qu’ils allaient partir. Comprenez donc que ça n’a pas du tout été une surprise », coupe court M. Konaté.