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Justice : Dr Sebory Cissé révèle « les causes réelles » de la mort de M’mah Sylla

Dans cette saga judiciaire contre des médecins poursuivis pour viol suivi d’avortement et de meurtre sur la personne de feue M’mah Sylla, le troisième prévenu a livré sa version des faits à la barre ce mardi 8 novembre 2022. Dans sa déposition, Dr Sebory CISSE a révélé des informations « cruciales » à la procédure en tout cas depuis le début du dossier.
Selon lui, Patrice LAMAH serait le principal auteur de tout le « carnage » médical sur la personne de feue M’mah Sylla. « D’après ce que m’a dit M’mah Sylla lors de son observation, qu’au cours de ses consultations récurrentes, Patrice lui a proposé de sortir avec elle et un jour, il l’aurait appelée à la clinique et l’aurait violée et demandé pardon ensuite. Puis une deuxième fois alors qu’elle était venue prendre une injection pour des céphalées, Patrice l’aurait endormie et violée. Ce qui aurait entraîné la grossesse. D’après feue M’mah Sylla, elle serait venue mettre Patrice au courant de la grossesse et qu’il l’aurait conseillé de garder l’enfant mais qu’elle a préféré l’avortement. Finalement, ils se sont entendus d’avorter la grossesse. C’est ainsi que Patrice l’a amenée dans une clinique à Cosa où ils ont procédé à un curetage.
Malheureusement, cela n’a pas abouti. Donc, il lui a donné 100 mille pour se rendre chez son ami à Entag pour se faire avorter. Et là-bas aussi, Celestin MILLIMONO l’a violée avant de procéder à un curetage ce jour et un autre le lendemain. Après plusieurs curetages, les deux médecins auraient effectué une échographie qui a révélé que la grossesse n’était pas interrompu mais, que les curetages avaient entraîné des perforations au niveau de l’utérus et d’autres légions au niveau des intestins », a-t-il relaté. 
Pour ce qui est de sa partition dans cette affaire, Dr Sebory CISSE a affirmé que : « ce jour-là ils sont venus sous une pluie à 2 heures du matin. A sa réception, c’était une patiente dans un état de choc. Elle portait une plaie ouverte à travers laquelle les intestins perforés étaient dehors et couvert par un pagne. Sa cavité abdominale était remplie de selles liquidiennes qui coulaient par la voie vaginale. Ils avaient pris des compresses pour remplir la cavité abdominaux de la patiente. La victime avait une plaie de près de 25cm, tout pourri. Je n’ai pas fait 0,2 centime d’incision sur la patiente. Tout ce que j’ai fait c’est de réparer ce qui était perforé », a-t-il précisé.
Selon lui, les médecins Patrice et Celestin n’ont rien voulu dire sur ce qui lui est réellement arrivé. « Ils ont juste dit qu’ils l’avaient opérée pour un kyste et j’ai rétorqué que cela ne pouvait entraîné ces dégâts« , aurait retorqué Dr Cissé.
Poursuivant, il a affirmé qu’après avoir tout découvert, Patrice et Celestin lui auraient demandé pardon mais qu’il aurait tout raconté à la grand-mère de la victime.
Par ailleurs, Dr Sebory CISSE a précisé qu’avant de toucher la patiente, Dr Patrice et Celestin Lamah auraient reconnu à travers un engagement écrit, avoir pratiqué l’avortement avec des matériaux métalliques. Et que le processus aurait entraîné une perforation de l’utérus et les autres légions au niveau des intestins. Quand à Daniel, il aurait lui aussi reconnu son intervention chirurgicale qui aurait mal tourné à travers un engagement qu’il a lui aussi signé.
Selon ce prévenu, après son intervention tout allait bien chez la patiente, avant qu’elle n’aille contre les indications.  « Je leur ai dit de ne pas donner à manger ni à boire à la patiente jusqu’au rétablissement du transit. Mais malgré mon insistance, les principes n’ont pas été respectés et c’est qui a entraîné tout ce qui a suivi », a-t-il déploré.
Après cette déposition, le juge Souleymane 1 Traoré a renvoyé l’affaire au 22 novembre 2022,pour la suite des débats.
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