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Justice-Crief : pour les avocats de Kassory & Cie, pas de procès sans la libération de leurs clients

Alors qu’une ordonnance de non-lieu partiel et de renvoi devant la chambre de jugement a été rendue dans le dossier de leurs clients, les avocats des anciens ministre Kassory Fofana, Mohamed Diané et Oyé Guilavogui posent leurs conditions pour la tenue du procès. Devant la presse, ce vendredi 03 février, Me Dinah Sampil et ses confrères guinéens et étrangers se sont montrés catégoriques : pas de comparution de leurs clients devant un juge tant que ceux-ci sont encore en prison. Mieux, ils ne veulent pas d’un procès en catimini. « Nous sommes pressés devant monsieur Kassory, mais il faut que le peuple soit témoin de ce procès. Nous ne sommes pas un agneau de sacrifice, il ne faut pas qu’en catimini qu’on organise un procès et qu’on vienne nous délivrer une sentence qui a même été prise depuis longtemps. Ce n’est pas possible ! », a martelé Me Ousmane Seye, l’un des avocats sénégalais de l’ancien Premier ministre.

Encore une fois, les avocats ont dénoncé une détention illégale de leurs clients. « A part le mandat de dépôt (de la flagrance) du 6 avril 2022, le juge d’instruction devant la chambre de contrôle a décerné un mandat le 31 mai (2022), mais cela n’a jamais été ni notifié, ni déposé à la Maison centrale… Techniquement, nos clients sont en détention sans aucun acte »,  a dénoncé Me Sidiki Bérété. Alors que la Cour suprême a prorogé sa décision au 28 février prochain, l’avocat a déclaré qu’il se battrait pour que Kassory, Oyé et Diané soient libres. Sans quoi, ils n’iront pas au procès.

Si Kassory et Cie vont au procès, ils seront jugés pour « détournement de deniers publics, enrichissement illicite et blanchiment de capitaux ». La suppression du chef d’inculpation de corruption d’agents publics ayant motivé le non-partiel du juge d’instruction de la CRIEF.

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