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Justice à rude épreuve : le barreau de Guinée prend le mors aux dents (Billet)

La libération de Oumar Sylla alias Foniké Mengué et ses collègues, perçue comme une entorse faite à la procédure judiciaire qui sied en la matière, a suscité une véritable levée de boucliers au sein de l’opinion. Une situation qui met l’appareil judiciaire à rude épreuve.

D’autant que les détracteurs de la junte ont saisi cette occasion pour tomber à bras raccourci sur le garde des sceaux, M. Alphonse Charles Wright. Qualifié à tort ou à raison d’être le véritable fossoyeur de la justice guinéenne.

Il n’en fallait pas plus pour tirer le barreau de son aboulie. Quand on sait que cette institution, censée être à l’avant-garde de la défense de l’indépendance de la justice, a parfois brillé par son indifférence face aux maux dont souffre Dame Thémis dans notre pays. Et qui sont entre autres le déni de justice, l’escamotage de la justice par l’exécutif et les milieux d’affaires, les conflits d’intérêts impliquant avocats et juges. J’en passe et des meilleurs.

Même si l’adage nous apprend qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire. Un aphorisme dont le barreau devrait désormais faire sien. En prenant ses responsabilités pour défendre la démocratie et l’Etat de droit.

C’est d’ailleurs ce que Me Mamadou Souaré Diop et ses confrères viennent de commencer. En s’insurgent contre les petits arrangements consistant à sacrifier la justice sur l’autel politique.

Mettant ainsi la libération des activistes de la société et des acteurs politiques sur le compte d’une instrumentalisation de l’appareil judiciaire par les détenteurs du pouvoir politique. De telles pratiques ne feront que ‘’dégrader fortement l’image de la justice et éroder son capital de confiance’’, déplore le barreau. Qui constate malheureusement que les magistrats ne se sont pas départis de leur ‘’couardise’’. Après leur auto-flagellation devant le président de la transition, au lendemain du putsch du 5 septembre 2021. Ils accusaient alors l’ancien régime d’avoir créé les conditions de restriction de leur indépendance.

Mais avec le temps, l’opinion s’aperçoit que le problème, c’est le manque de courage dont font preuve certains magistrats.

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