A la faveur de sa 33e session, l’Unesco a institué le 5 mai comme Journée mondiale du patrimoine africain. Et pour conférer à cette commémoration toute sa solennité, la Guinée a décidé de célébrer le partisan du panafricanisme, Stokley Carmichael, né en 1941 et décédé en 1998.
Un choix qui trouve son fondement dan la forte implication dont a fait montre l’homme dans les freedom rides, les sit-in, la guerre anti-Vietnam et autres manifestations du mouvement des droits civiques des années 1960 et la ségrégation aux Etats-Unis pour dynamiser l’énergie de la communauté noire.
Formé par les architectes en chef du mouvement des droits civiques, comme Ella Baker, Bayard Rustin, Fannie Lou Hammer, James Baldwin, Martin Luther King Jr, Stokley Carmichael a été fréquemment battu et emprisonné par plusieurs fois de suite.
Elu président national de l’étudiant non-violent du Comité de coordination en juin 1966 avant de devenir le Premier ministre honoraire des Black Panthers, il bâtira sa notoriété sur le mouvement Black Power et l’initiation du concept Racisme institutionnel.
A travers ses multiples voyages, l’homme nouera des alliances durables pour soutenir les mouvements de libération dans le monde entier à travers des rencontres avec des personnalités comme Fidel Castro, Ho Chi Minh, Ernesto Che Guevara, Muammar Kadhafi et Yasser Arafat.
Ayant déménagé en Guinée avec sa femme, Miriam Makeba, célèbre chanteuse sud-africaine, l’homme prend désormais le nom de Kwame Ture, tiré du prénom de Kwame Nkrumah et du nom de Sékou Touré, respectivement présidents fondateurs des Républiques de Ghana et de Guinée.
Il a aussi épousé feue Marliatou Barry, ancienne Conseillère du président Alpha Condé, qui lui a fait un enfant : Biro Ture, homonyme de Bocar Biro Barry.