Des pluies accompagnées de vents violents se sont abattues sur la commune rurale de Bossou et le district de Tchéassou. Des vents qui ont détruit sur leur passage 37 maisons et causé des dommages dans 105 concessions ce mardi 19 mai, dans les bandes de 17 heures GMT.
Ce mercredi s’était la désolation totale dans ces deux villages, où les victimes ont tenté de sauver certains de leurs obejts, en les exposant au soleil. Ainsi des semences de riz, de maïs et de manioc.
Lakpa Mamy est l’un des sinistrés de Tchéassou, un village situé à 3 kilomètres de Bossou. Il affirme qu’il était au champ quand le vent a soufflé. La toiture de sa maison a été emportée.
Pour sa part, Cé Martin Diomy, chef de secteur à Tchéassou, ces dégâts ont été causés par une forte précipitation, accompagnée de vents violents.
« Les vents étaient très violents. Avec des tourbillons qui dévastaient tout sur son passage. Il prenait la toiture faisait tomber les gros bois, dessoucher les bananeraies, même dans la maison de mon voisin, un bois est tombé là-dedans, heureusement il n’y avait pas de personne dans la chambre. Le propriétaire était au champ. Les gens sont durement touchés par cette tornade qui va directement affecter plusieurs familles. Les semences qui étaient gardées, si cela est mouillé aujourd’hui, et on n’a rien comme ressource économique, ça devient grave. Beaucoup de victimes dorment à la belle étoile depuis hier », déplore notre interlocuteur.
Pour Djènè Mamy, la présidente du district de Tchéassou la pluie était accompagnée de grêles et plus de 14 bâtiments ont été complètement démolies, d’autres bâtiments ont été touchés légèrement, dit-elle.
« Aujourd’hui nous sommes tous découragés dans le village. Nous sommes en deuil, parce que c’est tous nos matériels qui sont partis. J’ai informé le maire de la commune rurale et le sous-préfet de Bossou que nous avons été victimes d’une tornade. Nous demandons au gouvernement, surtout le président Alpha condé de nous venir en aide. Tout le village était au champ au moment des faits. Tout ce qu’ils possédaient a été détruit », lance-t-elle en guise de SOS.
Quant au premier vice maire de la commune rurale de Bossou, Goto Nasser Bonimy dit Senghor, ce qui s’est passé hier, c’est regrettable et ce n’est pas la première fois que cette commune est victime des vents violents.
« Les gens qui sont victimes aujourd’hui, n’ont pas de moyens pour acheter des nouvelles choses, ils ont perdu des habits, des matelas, des maniocs, des grains de riz et les semences des champs. Le bilan est de 37 maisons qui ont été décoiffées où démolies avec leurs contenus et plus de 105 ont eu elles des tôles arrachées », déplore le vice maire.
Qui a profité pour lancer un appel aux personnes ressources, au gouvernement, les bailleurs de fonds, d’avoir pitié des populations, qui sont en manque de nourriture, d’habits et des semences, pour leur venir en aide.
Ce n’est pas la première fois qu’on lance un appel à l’aide. En 1993 et 2015 on a été victimes de tornades. SOS donc pour la commune rurale de Bossou et le district de Tchéassou.