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Installations des maires: le RPG, l’UFDG et l’UFR victimes d’eux-mêmes

L’installation des exécutifs communaux qui se poursuit à travers le pays montre encore le visage hideux de la politique guinéenne.  Les coups bas, qui riment avec les intriguent et leurs lots de déceptions, sont devenus l’exercice favori des politiques dans ce processus en dépit d’un accord politique consensuel obtenu aux forceps le 8 août dernier.

Aujourd’hui, l’esprit de cet accord est voué aux gémonies. Les alliances volent en éclats. Les intérêts égoïstes des uns et les calculs obscurs des autres priment sur la nécessité de mettre en place, pour une fois, des exécutifs soucieux du développement local.

Depuis le 5 octobre, date à laquelle a débuté l’installation des conseillers communaux, la plupart des Guinéens assistent, impuissants, à ces agissements puérils des politiques qui prennent aujourd’hui en otage tout le processus. Les combinent se poursuivent au détriment de l’accord politique qui avait pourtant permis au pays de renouer avec la quiétude.

A Dubréka, Boké et Kindia, les partis politiques n’ont pas respecté leurs engagements vis-à-vis des uns et des autres. Des alliances contre nature se nouent et se dénouent au gré des intérêts des uns et des autres.

En ce qui concerne la ville natale de feu président Lansana Conté, Dubréka, le RPG, parti au pouvoir, a tout raflé suite au désistement de l’UFDG. Par contre à Boké, ville native de Sidya Touré, malgré une alliance paraphée avec le RPG, c’est un transfuge de l’UFDG qui a pris son bastion.

Désormais, pour l’UFR, la cible demeure la commune de Matam qui abrite non seulement son siège, mais aussi celui du plus grand marché du pays. A l’occasion de son assemblée générale du samedi 13 octobre, les responsables de l’UFR ont appelé leurs conseillers à resserrer les rangs pour que mairie tombe dans l’escarcelle du parti. Et cela est non négociable, murmure-t-on du côté de Matam. Pour cela, il faudra convaincre le RPG et l’UFDG qui aspirent diriger cette mairie.

Rien n’est à exclure pour l’élection du maire. On peut d’ailleurs dire bienvenue aux alliances circonstancielles, aux coups bas et à l’achat de conscience.

Pour le cas de Kindia, un scénario inattendu vient de se passer. A l’occasion de l’élection du maire ce lundi 15 octobre,  les conseillers de l’UFDG ont boudé la salle où devait avoir lieu l’élection du bureau exécutif de la mairie. Avant que ne s’en suivent des heurts entre forces de l’ordre et militants.

Aux dernières et à la surprise générale, la capitale de la Basse-Côte tombe dans la gibecière politique de l’Union Démocratique de Guinée (UDG) de l’homme d’affaires, Mamadou Sylla, député à l’Assemblée nationale, pourtant allié de l’UFDG au sein de l’opposition républicaine. Où sont donc passés la morale et l’honneur pour les politiques guinéens ?

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