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Insolite – Masques contre le COVID-19 : on en voit des bizarres à travers Conakry

L’imagination des gens est très fertile, surtout pour s’adapter au contexte du moment et pouvoir s’en tirer à bon compte, dans la débrouille ou le contournement des règles établies. Nous faisons référence au port du masque anti coronavirus  rendu obligatoire depuis le 18  avril dernier, qui illustre parfaitement cette affirmation. Il a suffi que cette mesure soit édictée pour que des petits malins s’inventent des stratagèmes pour gagner de l’argent à tout prix. Ils ressortent alors mille astuces pour proposer des masques de toutes les sortes imaginables, mais aussi pour contourner la règle établie.

On en voit qui se maquillent en ‘’Zorro’’ (cavalier vêtu de noir, popularisé par le cinéma américain au début du siècle dernier. Il symbolisait le justicier masqué). Pour cela, ils se servent d’un  grand mouchoir ou sinon d’un foulard plié en diagonale et noué sur la nuque qui ne laisse apparaître que les yeux. Et les voilà qui paradent, jusqu’à proximité d’un agent. D’autres se servent du voile qu’ils remontent jusqu’au dessus du nez, ou d’un foulard de tête qu’ils torsadent pour le passer sur le visage.

Mais de tous ces palliatifs utilisés en lieu et place du port standard bien connu,  celui qui nous a semblé vraiment original voire bizarre est le masque fait de plexiglas qui prend tout le visage comme un pare brise de véhicule ou un hublot. Ainsi qu’on le voit sur la photo qui illustre ce texte, cette jeune fille à l’allure altière qui marche là, semble rassurée d’être absolument en règle et peut être même, mieux lotie que les autres, avec leurs pauvres chiffons de masques en tissu.

Aux spécialistes de donner leur avis quant à la valeur protectrice à donner à cet équipement un peu particulier.  Dans tous les cas, si on en rencontre c’est bien parce qu’il  a été importé. Mais qui l’a importé et de quel pays ? Nous n’avons pas trouvé réponse à cette question, les gens se contentant juste d’en acheter pour le porter. Mais, tout semble indiquer que ce genre de masque vient d’un pays asiatique qu’il est facile de deviner.

Est-il connu et homologué par les autorités sanitaires de notre pays? Il serait bon de le savoir pour réagir comme il se doit, face à son usage qui se généralise, surtout au niveau des jeunes. Les autres tranches d’âge sont moins tentées à cause de l’aspect bizarre qui s’en dégage, de leur point de vue.

En tout cas, aux dires des personnes interrogées sur la question, ce casque- pare-brise est très original pour qu’on lui fasse confiance du premier coup. Sa conception particulière ne doit pas impressionner, au point de perdre tout sens critique s’y rapportant. En attendant l’avis des spécialistes, il y a fort à parier que son usage est limité dans le temps.

En effet, sa vitre en plexiglas peut se rayer ou se voiler et ne plus permettre à son utilisateur de bien voir au travers. C’est le même cas avec le verre protecteur sur les casques de motocyclistes. Aussi, à certains moments d’intense fraîcheur, la respiration peut favoriser un dépôt de buée qui gène la vue.  Il faut alors essuyer la vitre, à défaut de la dégivrer. Ensuite, quand on tousse ou qu’on éternue, les postillons se déposent nécessairement sur le plexiglas. Là encore, il faut nettoyer. En fin de compte, on a tout l’air d’un scaphandrier, ou sinon d’un cosmonaute bien embarrassé qui ne sait pourquoi il se retrouve encore sur la terre ferme plutôt qu’au fond de l’océan ou dans le cosmos.

Ces débrouillards devant l’éternel n’en sont pas à leur première opération qui étonne plus d’un,  de par son originalité. Bien des années auparavant, on avait institué le port obligatoire de casque protecteur pour les motocyclistes. L’objectif était de limiter les nombreux traumatismes crâniens dont ceux-ci étaient souvent victimes, hélas, c’est le cas encore aujourd’hui. La police routière avait rigoureusement assuré le contrôle pour mettre fin à cette infraction. Devant l’étau qui semblait se resserrer autour des motocyclistes réfractaires qui avaient peine à circuler sans se faire arrêter, l’ingéniosité de certains a été comme sollicitée pour brouiller les cartes et contrer la mesure.

Eh,oui! Comble d’étonnement, ils ont peint des calebasses qu’ils ont équipées de lanières! Juste pour donner l’illusion et passer les contrôles. Vus de loin, ils semblaient bien porter des casques en bonne et due forme. Bien entendu, leur tentative de mystification n’a pas réussi. Ils étaient toujours démasqués à l’approche des agents. Leur stratagème ne fonctionnait que lorsqu’ils en étaient éloignés.

Mais, tout cela participait de leur opiniâtreté à vouloir toujours trouver des failles pour contourner la règle établie dont ils se jouent, l’air de s’amuser.

Comme on le voit, la situation est toujours la même. Elle ne date pas d’aujourd’hui et les usagers sont de plus en plus inspirés pour toujours innover et passer entre les mailles.

C’est dire que les autorités ont tout intérêt à avoir les répondants nécessaires en balisant correctement tous les secteurs d’activité dans lesquels ils s’investissent pour le bien commun.

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