La situation nutritionnelle des enfants reste à désirer dans la région administrative de N’Zérékoré. C’est du moins ce qui ressort des statistiques du service nutritionniste de la Direction Préfectorale de la Santé (DPS) de N’Zérékoré, dressées en marge de la célébration de la journée mondiale du bonheur par l’UNICEF le 18 mars dernier.
La région forestière se taille la grande partie du champ d’insécurité alimentaire en Guinée à en croire Sanoussy Camara, point focal nutritionnel à la direction préfectoral de la santé, qui a fait la situation en présence du directeur régional de la santé.
« Selon les résultats des enquêtes d’analyse globales de la vulnérabilité de la sécurité alimentaire et de la nutrition en Guinée, en abrégé (AGVSNA/2018), la région administrative de N’Zérékoré avec une prévalence 6 de 41,4%, est la plus touchée par l’insécurité alimentaire. En termes de population de cette ville, 721.741 personnes vivent en sécurité alimentaire. Par ces ménages, 6,1% apparaissent en insécurité alimentaire. Ce qui représente 104.378 personnes.
Cette précarité de la situation nutritionnelle est causée par la persistance des pratiques alimentaires néfastes chez les nourrissons et les autres enfants. Les données démographiques santé 2018 indiquent que parmi les enfants de moins de 5 ans de la région de N’Zérékoré, 38% souffraient de retard de croissance. En ce qui concerne les pratiques alimentaires parmi les enfants de 6 à 23 mois, seulement 4% ont un apport alimentaire minimum acceptable tel que recommandé », a indiqué Dr Sanoussy Camara, point focal nutrition à la DPS de N’Zérékoré.
Parlant de la diversité alimentaire, il précise que « minimum 16% de fréquence alimentaire minimum 24% et 35% des enfants de 06 mois allaités, reçoivent plus de lait et de l’eau, compromettant sérieusement la pratique de l’allaitement maternel exclusif. Les pratiques d’hygiène ne sont pas également optimales. En effet, le lavage des mains avec le savon n’est pas toujours une pratique courante. Avec seulement 23% des ménages ayant un point de lavage des mains dont seulement 12% avec le savon. Enfin, les maladies infantiles telles que le paludisme, la pulmonaire et la diarrhée sont fréquentes chez les enfants et contribuent à un état précaire et une mauvaise santé« , a-t-il renchéri.
« Selon la dernière enquête en 2022, la prévalence nationale de la malnutrition chronique est de 25,5%. Ces résultats montrent que les prévalences résonance varient entre 10,8% à Conakry et 33% à N’Zérékoré. L’analyse des prévalences régionales montre que sept (7) régions sur huit (8) sont passées au-dessus du seuil de sévérité de 30% de la malnutrition chronique, seul la région de N’Zérékoré a présenté au-delà de ce seuil. La persistance des mauvaises pratiques familiales essentielles, alimentaires et nutritionnelles au niveau des ménages et individuelles, l’absence d’intervention pour la promotion des pratiques familiale et essentiel en faveur des ménages ne permettent pas d’optimiser l’utilisation des ressources alimentaires au niveau individuel et familial », a-t-il ajouté.