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Incendies d’une cinquantaine de cases en plein mois d’août à Lélouma : les sinistrés appellent à l’aide des bonnes volontés

Depuis dix jours maintenant, les citoyens de la localité de Madinatou Salami relevant du district de Djidala dans la sous-préfecture de Balaya vivent la peur dans le ventre. Ils sont terrifiés par des séries d’incendies qui ont consumé 52 de leurs cases sans compter les poulaillers, les enclos pour moutons et chèvres en plus d’autres biens. Et ce, en plein saison des grandes pluies. 
Si d’habitude, on assiste à ces genres d’événements pendant les périodes les plus chaudes de l’année, cette fois-ci, c’est tout le contraire qui s’est produit dans cette zone située dans les bas-fonds de Lélouma.
Certaines victimes tentent désespérément d’apporter des explications.
Maïmounatou Diallo l’une des victimes de ces incendies explique : » a case qui abritait nos talibés a été réduite en centre il y a quelques jours seulement. Il n’y a pas eu de perte en vies humaines heureusement. Mais les pertes matérielles sont énormes, » déplore cette femme.
Poursuivant par rapport à ces fâcheux événements et à une éventuelle cause de ce feu, Dame Diallo pense  » que c’est quelque chose qui émane de la volonté de Dieu. Quand ça vient de Dieu, on ne peut que l’accepter. Par la même occasion, nous sommes en train de faire des sacrifices, des invocations pour que cela cesse ».
Sur la même lancée, le chef du secteur quant à lui, pense aussi à la volonté divine.
« On ne peut rien contre la volonté de Dieu. En 10 jours, nous avons perdu 52 cases et beaucoup d’autres biens matériels. Et pire dans tout ça, au beau milieu de la saison des pluies. La seule explication sur l’origine du feu est que c’était quelque chose qui nous avait été destiné. On ne peut que vivre avec tout en priant le Seigneur pour que ça s’arrête. Nous avons vraiment de la peine et tout le monde est désorienté par ces événements auxquels on assiste pour la toute première fois ici à Madinatou Salami » , s’alarme le doyen.
Dans le même sillage, Hadiatoulaye Diallo, une autre victime confie que  » le jour où la case de mon fils a pris feu, au même moment cinq autres cases se consumaient. Nous étions débordés. Ce jour restera toujours gravé dans ma vie. La peur, les peines et les souffrances qu’on endure sont indescriptibles.nous traversons une période très difficile. On ne sait plus à quel saint se vouer » s’inquiète la dame.
Le son de cloche est le même chez Thierno Mamadou Oury Diallo, l’imam de la mosquée qui, par ailleurs, a fustigé le manque de soutien de la part des autorités préfectorales.
« Ce qui m’inquiète davantage aussi dans tout ça, c’est le manque de soutien des autorités. Nous sommes à dix jours depuis le début de ces incendies mais jusqu’à présent hormis le maire et le sous-préfet de Balaya, aucune autre autorité n’est venue ne serait-ce pour constater les dégâts. Et pourtant nous sommes aussi des citoyens comme tout autre Guinéen. Auraient-été certaines circonstances, ils se seraient déjà pointés », dénonce l’imam.
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