Selon le chef des mines à la Société Guiter Lamine Kaba, ce vandalisme a mis aux arrêts les activités de l’entreprise: «aujourd’hui avec l’incident malheureux, les activités sont freinées. On a enregistré des pertes énormes qu’on peut estimer à des millions de dollars parce qu’on a perdu des Man toques, des bulldozers, des camions qui coûtent des millions de dollars.»
Pourtant, selon Mohamed Lamine Condé, le chargé des relations communautaire de Guiter Mining, l’entreprise participe au développement en payant les taxes aux localités impactées par ses activités. «Nous avons offert des motos au doyen de Banankoro, de Fodessiya et à Mawa SARAN, la présidente des femmes, des chaînes musicales et accessoires aux jeunes. D’ailleurs, nous contribuons à l’organisation de la fête des femmes à hauteur de 15 millions de FG. C’est l’entreprise qui a également construit le centre de santé de Tinssinkoro, le bureau de la sous-préfecture de Banankoro, la mosquée à Kalamando Massando, la maison artisanale à Banankoro», a-t-il confié. Une information est confirmée par le secrétaire général chargé des collectivités décentralisées de la préfecture de Kérouané. Selon Mamady Saran Condé, Guiter Mining s’acquitte de ses obligations vis-à-vis de l’Etat et des communautés impactées par ses activités. «En 2015, l’entreprise a payé 521.000.000 FG. En 2017, elle a versé 180.000.000 FG. Chaque année Guiter Mining paye correctement et directement aux communautés bénéficiaires, elles-mêmes», a précisé Mamady Saran Condé.
Poursuivant son intervention, Dorah Aboubacar Koïta a dénoncé l’inexistence de l’État. «Ce qu’il faut retenir, c’est l’inexistence de l’État. L’État n’anticipe pas. Il déplace toujours les problèmes. Le conflit qui a opposé une partie de la population de Banankoro à l’entreprise Guiter Mining, est profond et complexe. D’où la nécessité d’instaurer un cadre de Dialogue. Que les uns et les autres se retrouvent autour de la table. Que l’État aussi à son tour prenne ses responsabilités pour assurer la sécurité des hommes et de leurs biens. Les zones minières ne doivent pas être des foyers de tension permanents», a-t-il fait savoir.
Les populations dans leur bras de fer avec Guiter Mining ont eu accès à la dune de sable. Son exploitation se passe dans le lit du fleuve Baoulény. Les conséquences ne se feront pas attendre si rien n’est fait.