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Incendie de la CEPI de N’Zérékoré : la présidente de l’organe minimise l’impact du sinistre sur le processus électoral

Plusieurs heures après l’incendie du bureau de la commission préfectorale indépendante (CEPI) de N’Zérékoré, survenu nuitamment, Madame Gbamou Luopou Françoise Lamah, la présidente de la structure minimise l’impact du sinistre sur le processus électoral, une manière de rassurer les électeurs.

Suite à l’incendie qui a complètement ravagé les locaux   de la Commission électorale préfectorale indépendante (CEPI), aux environs de 2 heures  du matin, dans la nuit du lundi au mardi, la présidente de la CEPI Madame Gbamou Luopou Françoise Lamah, donne des précisions sur le sinistre. « On se demande comment cela a pu se produire et que les auteurs n’aient pas pu être arrêtés en flagrant délit, car depuis deux semaines, deux agents montent la garde ici, toutes les nuits. Et ce dispositif fait suite aux menaces qu’on entendait de part et d’autre. Donc pour nous la présence de ces éléments de l’armée pouvait nous éviter de tel cas, mais hélas », dit-elle.

« C’est un acte bien planifié et exécuté par des personnes mal intentionnées, qui ne veulent pas des élections. L’idée de court-circuit est à écarter, car y avait pas du tout de courant en ce moment. Cependant, je tiens à rassurer que tout le matériel sensible, à savoir les cartes d’électeurs, les listings,… sont en sécurité au Camp Béhanzin. Donc une nouvelle fois, il n’y a rien à craindre. La distribution des cartes se poursuit normalement depuis hier, et ce matin nos agents sont sur le terrain. Et comme vous le constatez, nous sommes en train de superviser le processus de distribution des cartes», a-t-elle rassuré.

A la question de savoir où sera le nouveau siège de la CEPI, la présidente précise: « pour l’heure, nous sommes sur le terrain et toute la hiérarchie est informée de l’incendie. Donc, dans les jours à venir vous allez voir le local, car c’est une urgence. On ne peut pas faire une élection sans un siège pour la CEPI. Concernant les dégâts, nous avons perdu certains documents, des petits groupes électrogènes et autres matériels de bureau… », reconnait Gbamou Luopou Françoise Lamah.

Le directeur de cabinet du gouvernorat, Jean Smith Sandy voit pour sa part, une main de l’opposition derrière ce sinistre. « Derrière cet incendie, je ne vois personne que l’opposition. Ce sont eux qui veulent saboter les actions sur le terrain, mais ça ne marchera pas. Je suis de N’Zérékoré, c’est incroyable ce qui s’est passé. Mais nous prendrons toutes les dispositions pour que les auteurs soient arrêtés. Car c’est un acte criminel », a-t-il menacé.

Par ailleurs, plusieurs témoins rencontrés sur les lieux de l’incendie ont affirmé que l’imam Elhadji Condé, de la mosquée Ossud 1, situé à 100 mètres environ du siège de la CEPI, avait informé les fidèles de sa mosquée       il y a de cela deux semaines en ces termes « fidèles musulmans, chacun n’a qu’à bien veiller sur ses enfants dans ces jours-ci. Car nous avons été informés par les autorités que des personnes de mauvaise foi pourraient incendier le bureau de la CEPI. »

Pour l’heure ni les auteurs, ni la cause de l’incendie ne sont connus. Mais tout de même les éléments de l’armée qui étaient de garde cette nuit sont dans les locaux de la DPJ, pour leur audition.

Selon une source proche du dossier, « les enquêtes sont en cours et tout le dispositif est déployé pour démasquer les auteurs de cet incendie ».

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