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Ibrahima Diallo vs colonel Traoré : le TPI de Mafanco tranche en faveur de l’ex-commissaire de l’aéroport de Conakry

Le procès opposant Ibrahima Diallo du FNDC au colonel Ibrahima Naby Traoré a connu son épilogue ce jeudi 26 octobre, au tribunal de première instance de Mafanco. L’ex-commissaire spécial de l’aéroport de Conakry a été déclaré non coupable des délits d’atteinte à la liberté individuelle et d’abstention délictueuse. A la place, Ibrahima Diallo a été condamné au paiement d’un franc symbolique à monsieur Ibrahima Naby Traoré, conformément aux plaidoiries de la défense

Après des mois de procès, le TPI de Mafanco estime que l’ex-commissaire de l’aéroport Ahmed Sekou Touré de Conakry, n’est pas responsable de ce qui est arrivé au plaignant, en juin dernier. Conformément aux réquisitions du parquet, le juge a estimé qu’il a été démontré lors des débats, « qu’il était absent ce jour ». « Il a été établi que la partie civile a fait l’objet de restrictions, il était interdit de sortir du territoire. Cette interdiction émanait d’une autorité judiciaire. Le prévenu n’avait ni la qualité, ni le pouvoir de braver cette décision. Les agissements du prévenu ne sauraient constituer une atteinte à la liberté individuelle ou une abstention délictueuse », a poursuivi le juge. Par conséquent, sur l’action publique, le tribunal a renvoyé Ibrahima Naby Traoré des fins de la poursuite pour délit non constitué à son égard.

Sur l’action civile, Ibrahima Diallo réclamait 50 millions de francs guinéens comme réparation des dommages et intérêts. Notamment, en raison de la perte du billet d’avion, des frais de séjour et bien d’autres. Dans son délibéré, le tribunal a également débouté la partie civile de ses prétentions car les jugeant « mal fondées ».

A la place du prévenu, c’est plutôt le plaignant qui se retrouve condamné. Ibrahima Diallo doit payer un franc symbolique au prévenu pour « abus de constitution de partie civile ».

Au sortir de la salle d’audience, la défense a déclaré être satisfaite de la décision. « Sur le plan légal, on ne pouvait pas s’attendre au contraire. Le tribunal ne pouvait rendre que cette décision. Nous nous réjouissons que le tribunal se soit remis entièrement au droit », s’en est réjoui l’avocat de la défense.

La partie civile, elle, compte relever appel de cette décision. « C’est une décision bancale que nous allons attaquer devant la Cour d’appel. Le tribunal admet que notre client est interdit de sortir par une réquisition. Ils n’ont jamais produit une décision de justice prouvant cette décision… Au début de la procédure, le prévenu refusait de comparaître, il a fallu qu’on tape du poing sur la table pour qu’il vienne. Si on le libère aujourd’hui et qu’on condamne notre client, cela ne nous étonnerait pas. Nous comprenons que le tribunal a reçu des instructions pour le libérer. Sinon, il devait s’évertuer à nous montrer une décision de justice ou un acte administratif interdisant à notre client de sortir du pays », a dit Me Abdoulaye Keïta.

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