«Aucun engin de passe. Mieux vaut vous retournez», nous a avertis un jeune manifestant muni de projectiles. «Seuls les piétons peuvent passer», précise un autre manifestant dans la foulée.
De la Transversale numéro 6 (T6) à celle de la T7, la circulation est totalement paralysée. Les véhicules sont obligés de rebrousser chemin. «Je ne sais dans quel pays nous sommes. Des gens se lèvent le matin pour empêcher leurs concitoyens de vaguer à leurs occupations», se plaint Fodé Sylla, administrateur civil. Entre les deux transversales, un bouchon terrible s’est formé de part et d’autre.
Depuis la revalorisation du prix du carburant à la pompe le 1er juillet, de 8 000 fg à 10 000 fg le litre, le syndicat et la société civile ne cessent de condamner cette hausse.
Au moment où nous mettons cette dépêche en ligne, les forces de l’ordre ne sont pas encore arrivées sur les lieux, les jeunes continuent de régner en maîtres absolus.