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Habitat à risque : quand on colle du neuf sur du vieux…pour maquiller un mal chronique

Nous revenons, longtemps après, sur un sujet toujours actuel, qu’on a laissé couver, des années durant, sans jamais le résoudre, tel qu’attendu au départ (voir images). Lorsque le problème d’occupation de ces lieux pour des besoins de construction immobilière s’est posé, personne n’a parié qu’il allait aboutir.  On a plutôt pensé que les autorités à l’époque allaient interdire toute occupation du site, pour quelque besoin que ce soit.

En effet, sans être urbaniste, architecte ou géologue, il suffit d’y jeter un coup d’œil, pour se faire une idée de sa dangerosité. S’installer là équivaut à s’exposer à des risques réels, parmi lesquels, les chutes de pierres ou de débris végétaux et autres. Mais, de ces risques ou désagréments pouvant se produire, le pire de tous reste sans doute l’éboulement, qui est à verser dans la catégorie des catastrophes. Une telle probabilité peut bien se produire.  Mais, conformément à nos traditions, avant d’en parler, nous allons ‘’toucher du bois’’, pour conjurer le mauvais sort et ‘’empêcher’’ la survenue du mal. Si tant est que cela peut vaincre les lois de la nature.

L’endroit est situé dans le quartier Hafia-cité, dans la commune de Dixinn. A l’époque coloniale, on avait là une carrière d’exploitation du fer qui s’étendait jusqu’au quartier Carrière, qui tient son patronyme de l’activité qu’on y menait. A bien observer les lieux, on a l’impression que les pelles excavatrices s’activaient à décaper la colline qu’on perçoit là, lorsque tout s’est arrêté d’un coup, à la fermeture du chantier. Le flanc situé du côté de la route est resté comme suspendu en l’air. La falaise ainsi créée, amène à se faire du souci, non seulement pour ceux qui habitent les maisons qu’on voit perchées en haut, mais surtout pour ceux qui ont choisi (ils sont nombreux), de s’installer en bas, dans ce terrain vague qu’on voit ici délimité par une fondation en béton. Cet aménagement a été fait (l’image remonte au mois d’avril 2009), du temps du CNDD.

A cette époque, les gens se sont retenus d’entreprendre quoi que ce soit d’important sur le terrain. Attendait, selon ce que nous avions appris à l’époque, que le CNDD se prononce sur la question.  Ils ont donc réfréner leurs ardeurs ; ils ont attendu ; le temps a passé, puis… rien n’est arrivé !

Treize (13) ans après, nous avons fait le déplacement pour connaître la réalité actuelle qui prévaut, au même endroit.

Quelle n’a été notre surprise de constater les changements intervenus ! Nous avons eu la preuve de la justesse de l’assertion qui dit que ‘’la nature a horreur du vide’’.

Qui ne dit mot consent, apprend-on. Les autorités concernées n’ayant sans doute, jamais, rien dit ou fait, l’endroit est à présent envahi et méconnaissable.

 Mais, ne croyez pas, un seul instant, qu’une quelconque solution ait été apportée au problème de base qui caractérise le lieu.  Il reste toujours entier.

On a préféré faire passer des désidératas individuels, avant de penser à la protection des populations contre les risques d’éboulement pouvant survenir.

Peut-être aussi, que c’est en toute candeur et sans calcul préalable que ces citoyens ont voulu s’installer là, appâtés ou encouragés par des affairistes peu scrupuleux, en quête de profits.

Des constructions immobilières sont déjà réalisées ou en voie de l’être. Elles masquent (serait-ce à dessein ?), la façade révélatrice de la configuration du terrain, sans pour autant, corriger le problème réel qui demeure toujours entier.

Rappelons qu’en 2009, comme dit plus-haut, au mois d’avril, votre quotidien guineenews.org avait été le tout premier à évoquer ce sujet.

La comparaison des images tirées de cette période et de celle d’aujourd’hui, va suppléer tous les mots que nous devions prononcer à propos, nous évitant ainsi d’être prolixe. On en est là, actuellement !

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