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Guinée : un réseau de présumés faussaires de documents administratifs démantelé 

Sept individus dont certains sont des agents de la fonction publique, ont été présentés à la presse ce jeudi 25 mars à la Direction centrale de la police judiciaire. Ils accusés « d’association de malfaiteurs, de faux et usage de faux, d’escroquerie et complicité’’.

Il s’agit, entre autres, de Mohamed Dramé, cadre au ministère du Budget, Mohamed Sékou Touré, chef section courrier gouvernemental au niveau du Secrétariat Général du Gouvernement (SGG), Sékou Diop, cadre au ministère des Postes et Télécommunications et par ailleurs fondateur d’une école privée, Binta Kanté, gérante d’un Cyber Café, Moussa Camara, Moriba Kaba et Ibrahima Sory Soumah.

D’après le porte-parole de la police nationale, le Contrôleur général de police Boubacar Kassé, ces personnes ont été mis aux arrêts sur la base d’une plainte du ministère de la Fonction Publique adressée à la Direction Centrale de la Police Judiciaire qui a constaté un certain nombre d’arrêtés de la fonction publique sur lesquels les signatures et les cachets sont scannés et falsifiés.

Dans son exposé, le Commissaire de police Thierno Bah, Chef Section recherche et investigation à la DCPJ a rappelé qu’il s’agit des faux documents administratifs.

Poursuivant, il a fait savoir que le nommé Moriba Kaba, dans son audition, a reconnu qu’il a remis 15 millions de francs guinéens à Sékou Diop propriétaire d’une école privée à Enta Marché pour son intégration à la fonction publique. Et que courant janvier 2021, il a reçu son arrêté d’engagement à la fonction publique. « Il a reconnu également avoir reçu une dizaine d’arrêtés d’engagement à la fonction publique des mains de Sékou Diop en faveur de ses clients», a-t-il expliqué.

Dans ma logique, il a affirmé que Moussa Camara a déclaré dans son audition avoir recruté quatre personnes pour le compte de son ‘’grand’’ Sékou Diop afin de les intégrer à la fonction publique moyennant 15 millions de francs guinéens par postulant.

Quant à Mohamed Dramé, le commissaire Thierno Bah a indiqué que ce dernier a reconnu librement les faits. « Il a précisé que c’est le nommé Mohamed Sékou Touré qui lui a fourni la liste des personnes à intégrer à la fonction publique. Et que tout se passe au Cybercafé de dame Bintou Kanté, sis à Almamaya dans la commune de Kaloum sur la base du scannage du cachet et de la signature du ministre de la Fonction Publique moyennant un montant d’un million de francs guinéens par dossier », a-t-il précisé.

Interrogé, le présumé cerveau du réseau, Mohamed Sékou Touré, chef section courrier gouvernemental au Secrétariat Général du Gouvernement n’a pas nié les faits. Il a déclaré que c’est Sékou Diop qui lui fournit les arrêtés d’engagement à la fonction publique. Il reconnait en outre avoir transmis ces listes, à son tour, à Mohamed Dramé à l’effet d’établir des faux arrêtés d’engagement. Il a précisé qu’il reçoit deux millions de francs guinéens par faux arrêté d’engagement des mains de Sékou Diop.

Dans le même sillage, Sékou Diop reconnaît pour sa part avoir recruté plus de 400 personnes moyennant 17 millions de francs guinéens chacun. « Il précise que c’est à Mohamed Sékou Touré qu’il a remis la liste de ses clients avec plus de 200 millions de francs guinéens dont 30 millions de francs guinéens pour certains Directeurs des Ressources Humaines (DRH) de certains départements ministériels.

Quant à la gérante du Cyber Café Bintou Kanté, récidiviste dans l’établissement des faux documents administratifs, il a reconnu que c’est sa prestation qui a servi à l’établissement de ces faux documents administratifs d’engagement à la fonction publique.

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