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Guinée : Un opposant propose l’érection d’un cordon sanitaire autour de Sèkhoutouréya

Pour aspirer à devenir Premier ministre, chef du gouvernement, Ibrahima Kassory Fofana a enseveli son parti Guinée pour tous (Gpt) dans le navire jaune du Rpg Arc-en-ciel. Entretemps, l’on a assisté à la mise en place du gouvernement de façon hâtive, sans avoir à meubler tous les départements ministériels.

La preuve, au soir du samedi 26 mai 2018, 33 ministres ont été nommés. Mais le nouveau gouvernement est amputé non seulement du ministère de l’Elevage et des Productions animales, du Secrétariat Général aux Affaires Religieuses et du Secrétariat Général du Gouvernement.

Selon des indiscrétions, le non-ameublement du ministère de l’Elevage s’explique par le refus opposé par l’ancien ministre d’Etat, ministre des Transports, qui aurait expressément menacé de démissionner de là au cas où il y est nommé. La suite, on la connait. Oyé Guilavogui signe son retour au sein du gouvernement, notamment au ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts, bombardé de ministère d’Etat. Et Roger Patrick Millimono, qui avait déjà pris fonction à ce poste, est ‘‘sacrifié’’ à l’Elevage.

D’ailleurs, un acte présidentiel qui souffre de sérieuses attaques verbales et d’interprétations. Puisque des personnes se réclamant du groupement ethnique dont est issu Patrick Millimono exigent à ce dernier de choisir entre sa communauté et le ministère dont on vient de lui confier les rênes.

Une situation qui met le vice-président du parti Génération pour la réconciliation, l’union et la prospérité (Grup) dans tous ses états. De la composition du nouveau gouvernement, Ahmed Kourouma déduit que celui-ci est composé sur la base ethnique et sur la base de services rendus.

« Enfin, bref, vous avez tout  sauf un gouvernement nommé sur la base de la méritocratie, comme il a été annoncé, proche du peuple. C’est un gouvernement de remerciements des gens qui prétendent être autour du président pour lui emmener des voix. Ce qui est faux. La plupart de ces gens ne représentent même pas 1, voire 2% maximum du corps électoral guinéen. Il est temps que l’on mette un cordon sanitaire autour de Sèkhoutouréya pour empêcher ces soi-disant coordinations religieuses, communautaires, ce que j’appelle les coordinations populistes de rentrer à Sèkhoutouréya. Parce qu’ils sont en train de nous débringuer notre pays. Ça devient insupportable. Au parti Grup, nous condamnons fermement ce qui se passe actuellement. Parce que c’est un scandale républicain », déplore l’invité des Grandes Gueules de ce mardi 5 juin 2018, tout en invitant le nouveau promu Patrick Millimono à rester dans le gouvernement s’il estime en être capable, s’il en a les compétences. Car, soutient l’ancien conseiller politique du capitaine, « lorsqu’on est nommé à un poste ministériel, lorsqu’on est appelé à défendre son pays, on s’y prête et on y met son énergie. »

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