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Guinée-Transition : après Abidjan, pourquoi une délégation de la junte s’est rendue à Accra ?

Colonel Doumboya, Nana Akufo Addo

Nana Akufo-ADDO à droite et Mamadi DOUMBOUYA à gauche

Sous sanction et même suspendue des instances de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), la junte guinéenne ne s’avoue pas vaincue. Une délégation du CNRD vient de séjourner à Accra où elle a plaidé la cause du nouveau pouvoir auprès du président du Ghana et président en exercice de la conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO.

Cette information annoncée par le site Ghanaweb, a été confirmée à Guinéenews par une source proche du CNRD. Selon notre confrère qui cite une source de la présidence du Ghana, «la délégation, conduite par le colonel Sadiba Koulibaly, commandant en second du CNRD, était au siège de la Présidence ghanéenne pour informer le président Akufo-Addo, président de l’Autorité de la CEDEAO, de la feuille de route qui a été mise en place pour assurer une transition en douceur et un retour à un régime démocratique et constitutionnel en Guinée.»

Et d’ajouter que dans ses explications : « le colonel Sadiba Koulibaly a déclaré au président que dix (10) jours de consultations avec les principales parties prenantes en Guinée avaient conduit à l’élaboration et à l’adoption d’une nouvelle charte de transition, qui renforce la détermination des dirigeants militaires à ramener le pays au régime civil ». Avec la précision que la charte indique clairement que les membres de la junte ne prendront pas part aux élections en vue.

Seulement, à en croire Ghanaweb, Nana Addo Dankwa Akufo-Addo aurait été intransigeant. Bien qu’ayant noté que la charte est « un pas vers la bonne direction».  En tout cas, rapporte notre source, ‘’le président de la CEDEAO n’a pas été sensible aux arguments de l’émissaire du Colonel Doumbouya qui a plaidé pour la reconsidération de la position d’organisation ouest-africaine sur le calendrier électoral en Guinée’’.

« Le président Akufo-Addo est resté sans équivoque quant au calendrier de tenue des élections, affirmant que six (6) mois suffisent pour un tel exercice », rapporte notre confrère. Et d’ajouter que le numéro Un ghanaen aurait réitéré sa préoccupation pour le président déchu, Alpha Condé.

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