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Guinée : Sidya Touré se prononce sur l’avant projet de la Constitution et la levée de la suspension du pays par l’OIF

Absent du pays depuis plus de deux ans, le président de l’Union des Forces Républicaines (UFR) a accordé une interview à la chaîne allemande DW depuis Abidjan.

L’occasion a été pour Sydia Touré de se prononcer sur plusieurs sujets sociopolitiques de la Guinée. Notamment, sur l’avant projet de la nouvelle constitution et la levée de la suspension la Guinée par l’organisation internationale de la francophonie.

Sur la question du contenu de l’avant projet de la nouvelle constitution, l’ancien Premier ministre estime que dans le contenu qu’il a lu, il y a des mesures qui ciblent des individus.

« Je lu le projet en diagonal. Vous savez, les constitutions des pays francophones sont toutes inspirées de la Constitution gaullienne de 1958. Donc franchement, il n’y a rien de nouveau.Sauf qu’il y a des mesures qui visent les individus mais qu’on essaie de noyer dans le cadre de la loi », dit-il.

En ce qui concerne la levée de la suspension de l’OIF contre la Guinée, le président de l’UFR trouve cela regrettable dans la mesure où, dit-il, les raisons avancées l’ont paru légères.

Selon lui, la meilleure manière de sortir de toute l’affaire, c’était un dialogue entre Guinéens.

« J’ai trouvé cela assez regrettable dans la mesure où les arguments avancés m’ont paru assez légers.Mais en plus de cela, quand on parle de liberté et de droits, il y a beaucoup à dire. Actuellement, toute la presse en Guinée est pratiquement fermée.Nous avons également le problème en ce qui concerne les droits de l’homme concernant nos jeunes gens Foniké Mengué et Mamadou Billo Bah qui ont disparu dans des circonstances qu’on n’arrive toujours pas à éclaircir.

 Donc, il y a beaucoup de choses à dire par rapport à ça. La meilleure manière de sortir de toute l’affaire, c’était de faire un dialogue et qu’on puisse discuter entre Guinéens des possibilités d’aller de l’avant, quelles que soient les décisions que les gens ont en tête par ailleurs. Mais s’il n’y a pas un débat qui permet à chacun d’entre nous de s’exprimer, ça ne sert à rien » a-t-il ajouté.

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